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Comment l'Ukraine a réorganisé son économie face à l'offensive russe ?

Au cœur du conflit depuis 25 jours, notre envoyé spécial à Kiev Benoit Ballet nous livre les coulisses d'une réorganisation économique de tout un pays essayant de tenir face à l'offensive russe.

Cela fait 25 jours que l'Ukraine est touchée par la guerre face à la Russie. Une période délicate pour le pays impacté psychologiquement. Toutefois notre envoyé spécial à Kiev, Benoit Ballet est témoin sur place d'une transformation et une réorganisation économique du pays afin de tenir bon face à l'offensive russe.

Des stations services ouvertes dans la ville de Kiev

L'économie passe d'abord par l'essence, c'est indispensable pour se déplacer dans la capitale ukrainienne. D'une part, de nombreuses stations-service sont ouvertes et d'autre part, il y avait du carburant sans rationnement. Alors comment c'est possible ? Angela, gérante d'une station-service à Kiev témoigne :

"On s'est approvisionnée avec du carburant venant d'usine en Ukraine, c'est pour cette raison que le prix reste bas, tout le monde comprend qu'avoir du carburant est crucial pour notre pays" explique-t-elle.

Des rayons de supermarchés fournis

Après avoir fait le plein en carburant, direction les supermarchés pour aller faire les courses. Et contre toute attente, les rayons des supermarchés sont pleins avec tout type de produits, même si cela demande beaucoup d'engagement. Pour la directrice d'une grande surface à Kiev, c'est "un effort de guerre" avant d'ajouter :

"On a des réserves et des grossistes qui travaillent avec nous, ce qui est difficile, c'est de trouver des chauffeurs et des camions pour assurer les livraisons. On reste optimiste et le meilleur est à venir"

Pour une économie qui fonctionne, on pense aussi à la santé. Dans la ville de Kiev certaines pharmacies sont fermées. Non pas par un problème d'approvisionnement, mais par un manque de main-d'oeuvre. Une infirmière a confié à notre envoyé spécial qu'elle était contrainte de travailler 48 heures d'affilée, afin de servir les patients la journée et les soldats dans le besoin le soir.

Par Lucas Brunel