Défaite des Bleus: "C'est comme quand tu ouvres un Kinder surprise et qu'il n'y a rien dedans"

TEMOIGNAGES - Si l'équipe de France a fait une belle compétition, la déception est immense chez les supporters français. Il règne même chez certain un sentiment d'injustice, estimant que la victoire avait été volée par le Portugal.

Douze ans après sa terrible désillusion en finale de l'Euro 2004 et malgré la sortie sur blessure de sa star Cristiano Ronaldo, le Portugal a remporté la compétition et conquis son premier titre en battant la France: 1-0 (après prolongation). Pour les Bleus, c'est une énorme désillusion, eux qui s'étaient mis à espérer un troisième couronnement continental après ceux de 1984 et de 2000. Du côté des supporters, personne n'imaginait une pareille issue, trois jours après un exploit face aux Allemands.

Une finale au goût amer donc, notamment pour Laurent qui estime que les Français ont largement dominé le match: "Il y a eu des poteaux, il y a eu des frappes… On a la possession, on a joué en équipe, on a tout fait. Ils ont tout donné". Et d'être encore plus sévère avec les Portugais: "Ils étaient tous derrière. Ils ont bétonné. Ce n'est pas le football mais l'anti-football qui a gagné".

"Le finaliste est là pour faire beau"

"C'est la négation du football qui a gagné l'Euro, acquiesce Alexandre, qui a du mal à digérer la défaite. Ils n'ont gagné qu'un seul match pendant la compétition et ils viennent nous planter un but. On est tombé dans le piège. Les Portugais nous attendaient, ils n'ont rien fait du match… C'est la vie, c'est le football. Ce n'est jamais le meilleur qui gagne. On aura juste le mérite d'être arrivé en finale mais on ne retient que le gagnant. Le finaliste est là pour faire beau…"

Chez les supporters la déception est d’autant plus grande que les Bleus partaient favoris. "Pendant tout le match, on pensait qu'on allait gagner mais au final c'est comme quand tu ouvres un Kinder surprise, tu crois que tu vas avoir une belle surprise mais en fait il n'y a rien du tout", ose comparer ce fan. "Il fallait la gagner celle-là, pour tout ce qu'il s'est passé, estime Nicolas. De vivre ça tous ensemble, c'était un moyen de recréer un peu de cohésion sociale. Et là, on se sent un peu volé".

Maxime Ricard avec Laurelyne Savoye