"Ça aide pour manger et finir les fins de mois": les magasins de revente Cash Express cartonnent

Face à l'inflation, de nombreux Français se tournent de plus en plus vers les magasins de revente pour céder des objets qu'ils n'utilisent plus. La chaîne de magasins Cash Express ne s'est jamais aussi bien portée.

Les magasins Cash Express ont le vent en poupe. Une quinzaine d'établissements vont ouvrir en 2024, c'est la première fois depuis huit ans que l'enseigne n'avait pas enregistré autant d'ouvertures. Ces magasins proposent de racheter vos vieux objets et de les revendre pour peu cher. Il en existe 130 en France, en Belgique et au Portugal.

La chasse aux bonnes affaires

C'est pourquoi de plus en plus de Français, dont le pouvoir d'achat est faible, se tournent vers ce genre d'enseignes. C'est le cas de Lelex, qui est venu avec un sac rempli d'objets dans le Cash Express du quartier d'Alésia dans le sud de Paris: "J'ai un blackberry, un vieux téléphone, une caméra et une Game Cube".

Ces objets, Lelex, 43 ans, ne les utilisait plus. Le vendeur lui propose "70 euros" pour la Game Cube, une console de jeux. Une "bonne surprise" pour cet homme sans emploi, qui espérait en tirer 50 euros. Gilles est lui aussi sans emploi. Il est également venu vendre une console de jeux. Il repart avec 25 euros.

"Ça aide pour manger, finir le mois. Je vais aller faire des courses", confie Gilles.

Deux rayons plus loin, Erwann, lui, n'est pas venu pour vendre mais pour acheter un chargeur de téléphone: "Je l'ai payé 9,99 euros neuf et je n'ai même pas vérifié en vrai combien ça coûte mais je pense que ça doit coûter 30 euros."

Une clientèle diversifiée

Cette chaîne de franchises a accueilli 2,2 millions clients en 2023. Il existe 130 magasins en France. Gérant de celui du quartier d'Alésia depuis sept ans, Guillaume voit passer des clients très différents:

"Il y a des clients qui ont un budget assez serré et qui viennent chez nous pour faire de bonnes affaires. Il y a des clients aussi qui sont plus aisés mais qui viennent plus chez nous pour des convictions écologiques."

L'Agence de la transition écologique alertait cependant l'année dernière : l'achat d'occasion reste de l'achat et cela peut même pousser à la surconsommation.

Margaux Boulte (avec T.R.C.)