Chute du gouvernement: quel impact sur la situation économique?

L’OCDE revoie nettement à la baisse sa prévision de croissance pour la France. C’est simple: le thermomètre économique baisse au fur et à mesure que la température politique monte. Au moment où le gouvernement Barnier sautait, l’organisation internationale annonçait que la croissance française ne sera pas de 1,2% l’an prochain mais de 0,9% seulement, tirée vers le bas par les difficultés économiques du partenaire allemand et par l’incertitude politique en France, au moment il faut fournir un effort sans précédent de redressement des finances publiques.
Qui est le plus frappé par l’instabilité politique? Pour l’instant, l’impact est beaucoup plus fort sur les ménages et les petits patrons que sur l’activité des grandes entreprises.
La consommation a baissé depuis la rentrée, la préférence pour l’épargne est proche de ses plus hauts historiques, et même les dépenses pour Noel ont été revues en baisse.
Près d'une entreprise de taille intermédiaire (ETI) sur deux anticipe un repli de son chiffre d'affaires en 2024 par rapport à l'année précédente, contre 1 sur 10 en juin.
Le CAC 40 résiste
Les grandes entreprises qui réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires à l’étranger sont moins impactées. En témoigne la résistance du CAC 40. Pour la bourse, les difficultés des PME et des ETI passent un peu sous les radars…
Sur les taux d’intérêt, il y a un peu de tension. L’écart entre les taux d’intérêt français et allemands se creuse, mais pas de panique. Les taux restent bas, autour de 2,9%, plus bas qu’avant la dissolution. La Grèce, en 2012, était montée à 37%.
Bruxelles et SP se sont montré bienveillant avec Paris sur la trajectoire des finances publiques. Et même avec la seule reconduction du budget 2024 sur toute l’année, il n’y aurait pas d’explosion du déficit public.