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Comment les marchés boursiers continuent à attirer de nouveaux investisseurs français

Les marchés boursiers ont vu de nombreux nouveaux investisseurs ont investi en bourse depuis trois ans malgré la crise sanitaire ou encore la forte inflation depuis quelques mois.

Malgré le Covid, malgré l'inflation, malgré l'incertitude liée à la guerre, les marchés boursiers, pas moins de 800.000 petits porteurs ont acheté ou vendu des actions au premier trimestre 2022, selon le dernier rapport annuel de l’Autorité des marchés financiers, le gendarme de la Bourse.

Alors pour faire revenir les Français en bourse, il y eut un effet pandémie avec une chute brutale des marchés en mars 2020. Les particuliers se sont alors lancés dans l’achat d’actions à prix cassés. En plus avec le confinement, ils ont eu le temps de boursicoter en ligne depuis chez eux et s’y sont habitués.

Mais la pandémie n’a été qu’un accélérateur. Fin 2019, on avait déjà senti cet appétit pour la bourse avec notamment la privatisation de la Française des Jeux. Rappelez-vous, 500.000 épargnants s’étaient manifestés.

1,6 millions de Français actifs sur les marchés en 2021

L’attrait pour la bourse s’est aussi accentué parce que l’épargne sans risque rapporte de moins en moins. Et donc, si l'on regarde l’ensemble de l’année 2021, ce sont 1,6 millions de Français qui ont été actifs sur les marchés financiers. Ça représente un million de nouveaux investisseurs en trois ans.

Des investisseurs avec des profils complètement différents des investisseurs traditionnels. Des boursicoteurs plus jeunes, moins calculateurs par rapport aux risques. Ils passent par des plateformes d’épargne en ligne ou des néo-courtiers. D’autres s’appuient sur l’assurance-vie avec des produits financiers principalement investis sur les marchés financiers ou sur des fonds en euros.

Un bémol cependant, certains Français se montrent de plus en plus prudents et la question de la protection des épargnants se pose de plus en plus. L’AMF signale ainsi que le nombre de réclamations liées à des opérations financières réalisées par des particuliers s’est envolé de 33% en 2021.

Frédéric Simottel