Les mesures pour préserver le pouvoir d'achat ont profité de manière inégale aux Français

À qui ont vraiment profité les aides mises en place par le gouvernement ces deux dernières années? En 2020 et 2021, il y a eu notamment la baisse de l'impôt sur le revenu et la suppression progressive de la taxe d'habitation.
À cela, s'est ajouté la revalorisation de certaines prestations sociales, ainsi que des mesures plus ponctuelles et exceptionnelles comme les aides de solidarité, le chèque énergie, l'indemnité inflation de 100 euros ainsi que la majoration de l'allocation de rentrée scolaire.
Gain plus important pour les plus aisés
Globalement, elles ont permis un gain moyen de 280 euros par personne. En revanche, cette moyenne cache de fortes inégalités: d'après l'Insee, la moitié des ménages les plus aisés a davantage profité de ces mesures que la moitié la plus pauvre. Les premiers auraient gagné 420 euros en moyenne et les seconds, 130 euros.
Cette disparité s'explique simplement. 90% des 12,7 milliards de revenus disponibles supplémentaires générés concernent la baisse de l'impôt sur le revenu. Or, les foyers les plus modestes ne sont pas imposables.
Concernant la suppression progressive de la taxe d'habitation, le mécanisme est le même. Elle a profité à la classe moyenne en 2020 et aux ménages plus aisés en 2021.
Le taux de pauvreté a peu augmenté
Prises ensemble, les mesures de 2020 et 2021 ont limité la progression du taux de pauvreté à 0,1 point. Sans ces mesures, il aurait augmenté de 0,3 point calcule l'Insee.
En 2022, de nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement afin d'aider les ménages les plus modestes. Il y a eu notamment la revalorisation des retraites, les remises sur les carburants ou encore la mise en place du bouclier tarifaire.