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Lutte contre le surtourisme: la taxe pour entrer à Venise a-t-elle, vraiment, un impact?

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Comme en 2024, il faudra payer une taxe touristique pour entrer à Venise durant la haute saison 2025. Une somme symbolique : cinq euros. Mais a-t-elle vraiment un impact ?

5 euros, c'est le montant de la taxe touristique dont il faut s'acquitter, dès ce vendredi 18 avril 2025 et jusqu'au 27 juillet, pour accéder à Venise. La mythique ville italienne avait déjà mis en place ce système l'année dernière, à la même période.

Elle concerne uniquement les touristes qui viennent pour une journée, mais pas ceux qui ont prévu de passer une nuit sur place.

Objectif : lutter contre le surtourisme, la ville accueillant plus de 30 millions de touristes chaque année.

2,4 millions d'euros en 2024

Cette taxe, d'un montant assez symbolique, a-t-elle vraiment fait fuir les touristes ? La réponse est sans appel : pas du tout. En 2024, il y a même eu un record de fréquentation.

Pour autant, la ville ne compte pas abandonner cette taxe. Si elle n'a pas fait fuir les touristes, elle a permis à la municipalité de récolter 2,4 millions d'euros. Une somme conséquente, qui a notamment servi à financer l'entretien de la ville, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

D'ailleurs, le montant est de 5 euros pour ceux qui s'y prennent à l'avance, mais pour les retardataires qui s'y prennent à la dernière minute, c'est 10 euros.

Quelles solutions concrètes contre le surtourisme ?

Pour lutter véritablement contre le surtourisme, d'autres solutions sont possibles. C'est le cas, par exemple, de l'instauration d'un quota sur les lieux touristiques mais pour le moment, peu de sites l'ont mis en place.

La solution viendra peut-être des touristes eux-mêmes. D'après un sondage OpinionWay en 2024, 74 % des touristes français ont déjà renoncé à visiter un site touristique à cause de la foule.

Pierre Rondeau avec Astrid Bergere