"On va chauffer moins": la hausse du prix du gaz inquiète les consommateurs

Parce qu'une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, après une hausse du prix de l'électricité, le chauffage au gaz va lui aussi augmenter à partir du 1er juillet d’en moyenne 5.5% par mois, soit 7,30 euros. Ou 2,20 euros si le gaz n'est utilisé que pour l'eau chaude (+10,4%). Une nouvelle hausse, car le tarif des réseaux de distribution augmente et les consommateurs baissent.
“On m'aurait dit y a dix ans ce qui allait se passer avec le gaz, je n'aurais peut-être pas fait les choix que j'ai faits”, indique Mathias. Cela fait effectivement dix ans qu’il chauffe son ancienne maison de pierre au gaz, et dix ans que la facture grossit. Alors, 7,30 euros en plus à sortir du portefeuille tous les mois, ça veut dire qu’"il va falloir qu'on se prive de certaines choses pour payer le gaz".
"On va chauffer moins, on va commencer à faire des calculs sur une pompe à chaleur à 5.000 euros. En combien de mois c’est rentabilisé?”, se demande-t-il.
Une augmentation de 70% en trois ans
Mettre plusieurs pulls en hiver, éteindre tous les radiateurs la nuit, mettre en route la chaudière le plus tard possible… Qu'est-ce que Michelle, 86 ans, pourrait faire de plus pour compenser une nouvelle hausse? “Je compte continuer à supporter l'augmentation, voilà”, indique-t-elle.
Un "voilà" fataliste pour des millions de consommateurs et injuste pour Nadia Ziane, de l'association Familles rurales.
“Oui, il y a l'entretien de nos réseaux. Maintenant, faire payer éternellement le consommateur pour l’accès à un service essentiel, ce n’est pas admissible en France au XXIe siècle”, appuie-t-elle.
Le chauffage au gaz, un service essentiel pour certains, dont le prix a tout de même augmenté de 70% en trois ans.