Prélèvements abusifs d'Indexia (ex-SFAM): manifestation de victimes devant le siège du groupe

Le groupe Indexia, toujours dans la tourmente. Ce vendredi matin, à partir de 10h45, de nombreuses victimes de prélèvements abusifs se rendent au siège de l'entreprise à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Des personnes venant de toute la France qui, après avoir acheté un appareil multimédia en boutique, ont souscrit à une assurance. Problème, depuis 2017, les montants prélevés sont de plus en plus importants, et même après avoir résilié leur contrat.
Ce n'est pas la première fois que des clients se déplacent jusqu'au siège pour exiger un remboursement. Mais c’est la première fois qu'ils réunissent en masse, à l'appel de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir. Plus d'une centaine de personnes sont présentes sur place selon divers médias locaux.
"Les 25 euros par mois se sont multipliés par deux ou trois fois par mois"
Car cette entreprise est fréquemment accusée d'abuser de ses prélèvements automatiques. En 2017, quand Jérôme achète un ordinateur dans un magasin d'électroménager on lui propose alors une assurance Indexia. Six ans plus tard, il a perdu une importante somme d'argent. “On est presque à 17.000 euros”, confie-t-il.
Pourtant, au moment de l'achat, on lui a promis qu'il pourrait résilier son assurance, mais la situation n'a fait que s'empirer.
“Les 25 euros par mois se sont multipliés par deux ou trois fois par mois. J’ai reçu des mails dans lesquels on me proposait des services complémentaires, mais comme je n’ai pas dit non expressément, ils l’ont pris pour un oui”, explique-t-il.
Des milliers de victimes
Alors il sera présent à la manifestation. “C’est une escroquerie en grand nombre. On doit pouvoir récupérer au bout d’un certain temps les sommes qu’ils nous doivent”, assure-t-il.
Jérôme est loin d'être le seul client lésé selon Daniel Bideau, vice-président d'UFC-Que choisir? à Clermont-Ferrand. Des victimes ayant pour certaines tenté de résilier leur abonnement, en vain.
“Il y a des milliers de victimes. Comme il y a possibilité de réactivation, des gens pensant être libérés de leur prélèvement ne regardent plus attentivement leurs relevés”, assure-t-il.
Indexia doit également 11.7 millions d'euros d'impayés à l'URSSAF avant mercredi prochain, au risque d'être placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Ce qui empêcherait les clients d'être totalement remboursés...
En septembre 2024, un procès se tiendra au tribunal correctionnel de Paris pour pratiques commerciales trompeuses. 500 consommateurs se sont portés partie civile.