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Économie

Retrait des compagnies low cost: l'inquiétude des aéroports de proximité

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Les aéroports de proximité s'inquiètent pour leur avenir après le retrait de Ryanair à l'aéroport de Vatry.

La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé se retirer du petit aéroport de Vatry, dans la Marne. Ses avions représentaient plus de 90% du trafic, et le laissent donc quasi sans activités.

Et il n'est pas le seul. De plus en plus d’aéroports dits de proximité sont inquiets pour leur avenir. La plupart, qui accueillent moins d’un million de passagers par an, sont en réalité hyper dépendant du low cost.

En France, pour 12 aéroports de proximité, le low-cost représente 70% du trafic.

Aéroports vulnérables

Une réalité qui les rend très vulnérables économiquement: ces compagnies font un peu la pluie et le beau temps sur le tarmac. “Elles veulent bien venir chez vous, mais c’est elles qui fixent le prix qu’elles paieront” note le président d’une association d’usager.

Et parfois, elles n’hésitent pas à supprimer des lignes presque du jour au lendemain. Comme à Vatry mais aussi à Brest avec Transavia, à Tours avec Ryanair ou encore à Caen avec Volotea… Des lignes plus assez rentables à cause d’une fiscalité trop élevée selon l’Union des Aéroports Français (UAF).

Le tout dans un contexte qui se dégrade depuis plusieurs années. Les clients ne sont plus au rendez-vous. En moyenne, les aéroports de proximité ont perdu plus de 12% de leur trafic depuis la pandémie de Covid. “Les habitudes ont changé, on n’arrivera pas à relancer les vols domestiques”, regrette le directeur général d’un petit aéroport. Les infrastructures doivent donc se réinventer.

“Les aéroports ont beaucoup de foncier”, note un cadre de l’UAF, “c’est l'occasion pour certains d’y implanter des zones d’activité, pour d’autres des parcs photovoltaïques”. Tout est bon à prendre pour renflouer les caisses.

Pierre Bourgès avec LAM