Révélations RMC. Rappel massif de C3 et DS3: la colère des automobilistes qui attendent des indemnisations

Près de 250.000 véhicules sont concernés par le rappel de Citroën C3 et DS3, interdits de rouler depuis le début du mois dans la moitié sud de la France Le problème : des airbags défectueux et donc dangereux. Avec la chaleur et l’humidité, ils peuvent exploser à tout moment. Ils sont fabriqués par une entreprise japonaise et équipent ces modèles.
Une douzaine d’auditeurs ont fait appel à RMC. Parmi eux, il y a Henri. Citroën ne lui offre aucune solution de remplacement, il n’a pas le choix et continue de rouler avec sa C3: "Ils arrêtent les voitures, ils ont pas de véhicules de remplacement et ils n'ont pas de pièces de rechange disponible. On roule avec une voiture dont les airbags sont déconnectés. Le garagiste n'y est pour rien le pauvre. C'est Citroën qui nous met dans la panade."
Un seul auditeur sur 12 indemnisé
Officiellement le constructeur ne propose rien. Mais c’est une information RMC que nous vous révélons ce vendredi matin: une douzaine de clients affirment que Citroën leur a proposé une indemnisation de 40€/jour, en attendant le remplacement des airbags. C’est le cas de Gérard:
"On les appelle, on leur demande comment on va faire. Ils répondent: "'aites vous prêter un véhicule par votre concessionnaire. Si il ne peut pas vous en donner un, on vous donnera 40 euros par jour pour que vous puissiez en louer une'."
Cette proposition lui a été faite il y a un mois, mais Gérard attend toujours et le service client est désormais injoignable. Certains de ces clients sont représentés par Maître Christophe Lèguevaques, qui dénonce une politique du cas par cas, à la tête du client. De son côté, Citroën nous certifie ne pas avoir prévu d’indemnisation.
Un cas similaire chez BMW en 2014
Sur la douzaine d’auditeurs qui nous ont contactés, un seul a obtenu un véhicule de prêt. Tous les autres continuent de rouler avec leur voiture car ils n'ont pas le choix. Mais, ils prennent des risques. D’abord, pour leur sécurité, et ensuite parce qu’ils ne sont plus forcément couverts. Cela dépend des assureurs.
Jeudi prochain, Maître Lèguevaques lance une action collective. Objectif: regrouper les clients et porter plainte au pénal, pour peser face au géant automobile. Il pointe notamment le manque d’anticipation du constructeur. Il rappelle aussi que ces airbags défectueux équipaient aussi certains modèles de chez BMW et Audi, qui eux, ont commencé les rappels dès 2014.