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Scooters électriques: les ventes en hausse de 25% au premier semestre 2022

INFO RMC. La transition du thermique à l’électrique semble passer la seconde du côté des deux roues. Selon un chiffre de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle, obtenu par RMC, les ventes de scooters électriques ont bondi de 25% comparé à l’année 2021.

Pour les conducteurs parisiens de deux roues à moteur thermique, ce mercredi 31 août sonne la fin de la gratuité. À compter de ce jeudi, les propriétaires de motos et de scooters motorisés se verront contraints de payer leur stationnement dans les rues de la capitale.

Un changement majeur, qui ne concerne toutefois pas tout le monde : les deux-roues électriques pourront toujours bénéficier de la gratuité du stationnement. Conséquence inéluctable de cette évolution: les ventes de deux roues à moteur électrique atteignent des sommets en 2022, sur la période s’étalant de janvier à juillet.

Ce phénomène ne concerne pas seulement la capitale, et c'est un chiffre obtenu en exclusivité par RMC: les ventes de scooters électriques ont bondi de 25% cette année par rapport à 2021 (de janvier à juillet) selon la Chambre Syndicale Internationale de l'automobile et du motocycle.

A l’heure actuelle, un scooter sur quatre vendu en France fonctionne à l'électricité. En 2021, le chiffre était d’un scooter sur sept.

Le stationnement gratuit, l’une des raisons majeures pour franchir le pas

Sans surprise, c'est à Paris que les ventes de scooters électriques carburent. Plusieurs marques de deux roues électriques voient leurs ventes multipliées par deux ou par trois comparé à 2021.

L'entrée en vigueur jeudi du stationnement payant pour les deux roues thermiques a clairement dopé les ventes de ces dernières semaines, selon les dires de la directrice générale de la marque Super Soco à RMC. Ce constructeur de deux roues électriques a doublé son chiffre d'affaires en un an, grâce à des ventes en augmentation à Paris donc, mais aussi à Lyon ou Lille par exemple.

Même son de cloche du côté d’Alexis Mazet, co-fondateur du garage Maze, spécialisé dans la vente de deux roues électriques. Ces derniers temps, son téléphone ne cesse de sonner pour des demandes d'essais et des achats... Pour lui aussi, les ventes ont explosé.

“On est à peu près à trois fois ce qu’on faisait l’année dernière, en termes de volume de ventes de deux roues électriques”, affirme-t-il avec le sourire aux lèvres.

Les subventions de l’Etat peuvent aussi produire un déclic chez certains

Pour un client sur deux, depuis quelques semaines la raison du passage à l'électrique c'est la fin du stationnement gratuit pour les deux roues thermiques à Paris.

“La demande va s’intensifier, les difficultés de production aussi, donc forcément à un moment ça va devenir un peu juste. Pour l'instant, les gens arrivent à faire la transition sans patienter pendant des mois”

Dans le garage Maze, situé à Paris, Hélène, une cliente, hésite encore entre plusieurs modèles. Mais sa décision est prise, le moteur thermique, c’est fini. “J’ai envie de passer à l’électrique parce que je trouve que c’est l’avenir, c’est moins bruyant, moins polluant”, explique-t-elle.

Les subventions de l’Etat peuvent aussi produire un déclic chez certains, à l’image d’un autre client du garage, Laurent. S’il dit avoir fait la transition car “c’est plutôt écolo” et que “ça ne fait pas de bruit”, il n’aurait peut-être pas franchi le pas sans un coup de pouce financier de l’Etat.

Alors qu’il a acheté son scooter à 3.000 euros il y a quelques mois, ce prix sera finalement divisé par deux. Laurent va recevoir un total de 1.500 euros de subventions, des aides évidemment bienvenues à ses yeux.

Et malgré un délai plus long pour recharger son scooter, le ravitaillement est aussi beaucoup plus économique: un plein lui coûte environ 20 centimes, pour une autonomie estimée d’environ soixante kilomètres.

Siam Spencer, Martin Cadoret avec Alexis Lalemant