"Si j’avais su...": un bar s'installe en face de chez lui, la valeur de sa maison dégringole

Alors que les municipalités luttent contre les bars et les nuisances qui en découlent, Denys, un auditeur de RMC, raconte comment sa maison a perdu de la valeur après l'installation d'un débit de boissons en face de chez lui.

La bamboche c’est fini. A Angers, le maire de la ville Christophe Béchu a décidé d’interdire l’implantation de nouveaux bars. Il est désormais impossible d’ouvrir un débit de boisson à 50 mètres d’un établissement préexistant.

D’autres villes ont déjà prise des décisions similaires : à Biarritz un arrêté préfectoral restreint depuis 2024 l’ouverture de nouveaux débits de boisson dans 3 secteurs touristiques du centre-ville et du littoral.

Objectif, réduire les nuisances notamment sonores que subissent les voisins de ces bars et restaurants, parfois jusqu’à tard dans la nuit.

Il fait construire sa maison, un bar s'installe devant

Ces nuisances, Denys chef d'entreprise à Saint-Nazaire, les subit doublement depuis qu'il a vu un bar s'installer en face de chez lui: "J'ai fait estimer ma maison et on m'a dit que le bar en face diminuait la valeur du bien", raconte-t-il à RMC et RMC Story.

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Car ce bar est récent:

"On a fait construire et il n'y avait pas ce bar. Il s'est créé et ça fait des nuisances, dévaluant ma maison de 10 à 15%".

Ces nuisances, ce sont le bruit des clients qui quittent l'établissement tard le soir, des bagarres entre fêtards avinés et des conducteurs qui "roulent comme des fous" après la fermeture.

Aujourd'hui, Denys regrette de s'être installé ici: "Si j'avais su... Mais bon je n'ai pas de boule de cristal", ajoute Denys, laconique, sur le plateau d'Estelle Midi.

"On est respectueux"

Mais tout dépend de la façon dont les restaurateurs gèrent leurs bars. "Je n'aime pas cette clientèle du soir", explique Katia, gérante de l'unique bar de La-Motte-Saint-Héray dans les Deux-Sèvres (1.700 habitants). "On ferme à 20h le soir, on pousse un peu l'été parce que la terrasse est pleine. On ne fait pas de musique à fond, on fait 2-3 concerts par an notamment pour la Fête de la Musique", explique-t-elle.

"On n'a jamais eu de plainte parce qu'on est respectueux mais je comprends les gens qui se plaignent", poursuit Katia.

G.D.