"25 restaurants ferment chaque jour": l'appel d'Alain Fontaine pour supprimer le plafond des tickets-restau

Régler toute une note au restaurant, en une fois. La question du plafond des cartes tickets-restaurant revient dans le débat public après la proposition de loi de la ministre du Commerce et des PME Véronique Louwagie, ministre du Commerce et des PME visant à maintenir l’usage de ces titres pour acheter des produits alimentaires. Un dispositif mis en place temporairement en 2022 puis reconduit chaque année.
Du côté des restaurateurs, l'idée ne séduit pas. Ces derniers voudraient que les plus de 5 millions d'utilisateurs de cette carte ne puissent l'utiliser dans leur commerce en priorité, voire jusqu'à payer sans plafond dans la limite de leur solde. C'est en tout cas ce que réclame Alain Fontaine, président de l'Association française des maîtres restaurateurs (AFMR).
"25 restaurants disparaissent par jour"
Ce mardi 5 août, le chef évoque sur le plateau de RMC plusieurs idées pour faire évoluer les possibilités de paiement avec cette fameuse carte qui représenterait 10 milliards d'euros de dépenses annuelles. S'il n'élude pas l'importance des titres-restaurants pour régler ses courses alimentaires, Alain Fontaine voudrait que les consommateurs "retrouvent le chemin des restaurants traditionnels".
"Cela passe par trouver un moyen qui ne coûte rien à l'État: plus de plafond", déclare-t-il.
Pour Alain Fontaine, cette mesure serait une des réponses à une disparition de la clientèle des commerces de bouche, touchée par une perte de pouvoir d'achat. En parallèle, le président de l'Association française des maîtres restaurateurs pointe du doigt la prolifération de la malbouffe.
"On a laissé aller l'installation d'un repas déstructuré par les chaînes de restauration étrangère. McDonald's France est le deuxième point de vente de la marque, après les États-Unis", annonce Alain Fontaine.
"Ne pas stigmatiser la restauration"
Face à ce phénomène, le représentant de la filière entend mettre en avant la restauration traditionnelle pour redonner l'envie aux consommateurs à travers "le bien manger" et espérer sauver les 25 établissements qui ferment chaque jour.
Mais quid des prix pratiqués dans les établissements qui seraient, selon les témoignages recueillis par RMC, le frein numéro 1 à la fréquentation? "En matière de prix, des restaurateurs ont mis la barre très haut et en paient les conséquences. [...] Il ne faut pas stigmatiser, dans des bistros, des cafés, des petites auberges, vous pouvez manger pour 16€. Il ne faut pas stigmatiser la restauration", martèle Alain Fontaine.