Boulangeries verbalisées le 1er-Mai: "Des salariés veulent travailler, n'en déplaise à la CGT"

Le jour de la fête du travail, il est bel et bien interdit de travailler dans les boulangeries et les pâtisseries. Ainsi, 18 boulangeries-pâtisseries et 4 pâtisseries, sur un total de 35.000 points de vente, ont été verbalisées le 1er mai 2025 révèle le ministère du Travail à RMC.
Car la loi est stricte: les boulangers peuvent ouvrir le 1er-Mai mais ils ont interdiction de faire travailler leurs salariés. Une boulangerie qui ferait travailler ses salariés le jour de la fête du travail s'expose à une amende de 750 euros par salarié, même si celui-ci est volontaire.
"Il faut laisser la liberté d'entreprendre"
Une disposition qui fait hurler les Grandes Gueules ce mardi: "On peut sortir de ces conneries? On peut faire des accords d'entreprise partout? Car cela existe les salariés qui s'entendent bien avec leurs patrons et qui veulent travailler, n'en déplaise à la CGT", peste le docteur Jérôme Marty alors que le syndicat s'est prononcé contre l'ouverture des boulangeries le 1er-Mai.
"L'immense majorité des gens qui créent des emplois, ce sont les toutes petites entreprises, arrêter de les faire chier, c'est eux qui font tourner notre pays. Il faut laisser la liberté d'entreprendre et aux salariés de choisir s'ils veulent bosser"!, ajoute le praticien très remonté.
"Dans de nombreuses boulangeries, certains patrons se paient très peux voir ne se paient pas eux-mêmes pour payer leurs salariés", assure de son côté l'enseignante Barbara Lefebvre. "Et ces petits patrons, ont ne leur passe rien, l'URSAFF les traque et on leur envoie les inspecteurs du travail le 1er mai parce que c'est très grave de faire du pain ce jour-là", ajoute-t-elle. "L'Etat est dur avec les faibles et faible avec les forts".
Ironie du sort, ces verbalisations tombent deux semaines après les propos du Premier ministre François Bayrou qui a estimé que "les Français ne travaillaient pas assez".
Les verbalisations stables
Le nombre de verbalisations de boulangeries et pâtisseries est quasiment similaire à 2024 où 21 points de vente avaient été verbalisés le 1er mai. Sollicitée par RMC, la Confédération nationale de la boulangerie annonce qu'elle paiera les frais de justice des boulangers et pâtissiers mis à l'amende.
Catherine Vautrin, la ministre du Travail, a assuré qu'elle ne pouvait empêcher les inspecteurs du travail d'inspecter les boulangeries récalcitrantes, ajoutant sur TF1 qu'elle était prête à faire évoluer la loi pour permettre aux boulangers d'ouvrir.