Grève mardi 1er octobre: pourquoi la CGT ne devrait pas être très suivie

Quelques heures avant le discours de politique générale de Michel Barnier, certaines organisations syndicales font leur rentrée sociale. La CGT se mobilise ce mardi 1er octobre, en compagnie d'autres syndicats et d'organisations de jeunesse, avec quatre revendications: le pouvoir d'achat, l'abrogation de la réforme des retraites, l'industrialisation et l'amélioration des services publics. Mais cette une journée de mobilisation ne fera pas le plein: sur les huit syndicats de l'intersyndicale, seuls trois appellent à la grève.
La CGT a seulement réussi à convaincre ses deux organisations amies, l'union Solidaires et la FSU (Fédération des syndicats de l'enseignement). Et difficile de mobiliser dans leurs rangs, admettent un organisateur et deux leaders syndicaux habitués des cortèges: "Les repères ont valsé, on ne sait pas pourquoi on fait grève", avance l'un d'eux.
Les cinq autres confédérations n'appellent à pas à défiler et préfèrent attendre de connaître les intentions du gouvernement. "On ne fait pas de grève préalable", explique le président du syndicat des cadres François Hommeril.
Mais en coulisse, c'est aussi la connotation politique de cette journée d'action qui gène plusieurs syndicats, dont Force ouvrière et la CFTC (Confédération des travailleurs chrétiens), attachés à ne pas faire une incursion sur ce terrain.
"Ça va repartir quand on y verra plus clair"
L'appel de Sophie Binet à voter pour le Nouveau Front populaire en juin a crispé au sein de l'intersyndicale, et a fini de convaincre certains numéros 1 de prendre leur distance avec le groupe.
"L'intersyndicale est une belle boîte à outil, mais pas 12 mois sur 12 comme le voudrait Sophie", glisse l'un d'eux.
"On est dans une période d'attente, mais ça va repartir quand on y verra plus clair", veut croire la co-secrétaire générale de Solidaires, qui manifestera ce mardi.
Certes, l'intersyndicale continue de se parler, et une réunion a d'ailleurs lieu ce lundi 30 septembre au soir pour monter un plan de lutte commun contre le racisme. Mais même sur ce sujet qui pourrait faire l'unanimité, prudence. "On aura du mal à s'accorder sur les termes utilisés", craint la numéro 1 de la CFDT Marylise Léon.