Ingrid Levasseur, tête de liste des "gilets jaunes", face à un "foulard rouge": le débat inédit sur RMC

La tête de liste des "gilets jaunes" pour les Européennes s’est opposée à Théo Poulard, administrateur des "foulards rouges", notamment sur les sujets de l’emploi et du chômage.

Opposés pour la première fois RMC, la "gilet jaune" Ingrid Levasseur, et le "foulard rouge" Théo Poulard, ont échangé sur plusieurs sujets tels que l’emploi, le chômage, mais aussi sur leurs mobilisations respectives. 

Mercredi, les "gilets jaunes" ont en effet annoncé le lancement d'une liste pour les élections européennes qui sera conduite par Ingrid Levasseur, aide-soignante de 31 ans. Une partie des "gilets jaunes" a plutôt peu apprécié cette annonce dénonçant même un acte de trahison.

"On a envie de changer les choses par la communication, on a envie d’intégrer le débat démocratique. On n’a pas tous envie de renverser l’Élysée", indique la jeune femme.

Selon elle, le sujet prioritaire, c’est l’emploi et la revalorisation des salaires. Elle réclame notamment une revalorisation des salaires qui ne donnent, actuellement, pas envie à certains chômeurs de retrouver un emploi. "Moi, en tant qu’aide-soignante, je suis à 1200 euros au chômage et à 1250 euros en allant travailler", indique-t-elle. 

Certains "gilets jaunes" hors-la-loi 

Un point de vue que partage Théo Poulard. Cependant, pour lui, c’est plutôt le système du chômage qui est à revoir. "Il faut peut-être limiter le chômage à un an au lieu de deux ans, pour inciter les chômeurs à vouloir retravailler", explique-t-il. Il estime cependant, qu’il faut aussi que les chômeurs fassent un effort dans leur recherche de travail.

"Il y a une mentalité à changer en France, quand on cherche du travail, il faut savoir faire des choix, changer de régions...", affirme-t-il. 

Un avis que ne partage pas Ingrid Levasseur. "Pour certains, c’est impossible. Par exemple pour un parent divorcé, il ne va pas changer de région si c’est pour se couper de ses propres enfants", explique-t-elle. 

Autre sujet d’opposition : la manière de manifester. Théo Poulard qui a appelé à une marche républicaine ce week-end, reproche notamment à une partie des "gilets jaunes" d’être hors du cadre de la loi. "Il y a encore des ‘gilets jaunes’, qui ont annoncé ne pas vouloir déclarer la manifestation de samedi après les deux dernières qui l’ont été. Ça, c’est une absurdité. J’ai pu vouloir qu’ils vont faire la nuit blanche, ça c’est aussi une absurdité". 

Guillaume Descours