RMC
Travail

"On est vraiment au minimum": sur les marchés de Noël, des commerçants tirent un bilan décevant

placeholder video
A quelques jours de la nouvelle année, les marchés de Noël s’apprêtent à fermer leurs portes. L’occasion pour les commerçants de faire le point sur leurs ventes, qui se révèlent plus fragiles cette année.

Cabanes en bois et illuminations féériques ne seront bientôt plus installés dans les différentes villes de France. D’ici quelques jours, les marchés de Noël fermeront leurs portes. Il ne reste donc que peu de temps aux visiteurs pour en profiter.

Après six semaines d’exposition, la période de Noël a-t-elle répondu aux attentes des commerçants? En matière de ventes, la satisfaction n’est pas à son maximum pour tout le monde.

Une affluence plus forte dans plusieurs villes

Au marché de Noël de La Défense, les 138 exposants installés depuis plusieurs semaines plieront bagage dès le 27 décembre dans la soirée. L’heure est donc au bilan après une nouvelle saison des fêtes animée.

Cette année, les visiteurs se sont pressés pour découvrir les artisans et autres vendeurs présents dans les marchés. Celui de Strasbourg a par exemple enregistré une hausse de sa participation de 15 à 20%, selon Alsace destination tourisme. D’autres villes comme Reims et Chartres ont connu le même engouement.

Des commerçants pas totalement satisfaits

Cet enthousiasme implique-t-il toutefois des ventes en hausse? Pas vraiment. L’inflation est toujours palpable, y compris en sillonnant les cabanes. “On regarde quand même pas mal les prix et on se limite un peu”, confirme Nathalie, une promeneuse, au micro de RMC. Jérémy surveille, lui aussi, son budget. “Je préfère vraiment acheter des choses consommables que des choses matérielles, mais oui on fait plus attention que les années précédentes”, confirme-t-il.

Cette réticence à dépenser aux stands a été particulièrement ressentie par les exposants. Karl, originaire de Metz, vendait pour la première fois ses beignets au marché de Noël de La Défense. Il se dit “pas très satisfait” de cette édition.

“On espère toujours rentrer dans la mise de départ et là, on est vraiment au minimum. Personnellement, je ne me suis pas fait de paie pour ce mois-ci”, confie le commerçant.

Cette mise est à hauteur de 20.000 euros, que l’employeur de Yoan, fromager, a déboursé pour louer son stand. Mais l’opération est peu rentable. “On a l’impression que les gens ont peut-être moins d’argent à dépenser, donc ils font plus attention à ce qu’ils achètent”, confirme-t-il.

Conscients que leurs ventes sont en-dessous des objectifs espérés, les derniers exposants espèrent toutefois écouler leur stock durant les dernières heures du marché de Noël, avant de plier boutique.

Elodie Vilfrite, Mathis Siourd et Mélanie Hennebique