Réforme des retraites: les patrons opposés à un allongement de la durée de cotisation proposé par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans une interview à France 2 à l’issue du G7, lundi soir, a surpris tout son monde quant à la future réforme des retraites. Le président de la République a affiché sa préférence pour un allongement de la durée de cotisation plutôt que pour l’instauration d’un âge pivot de 64 ans, pour toucher sa pension de retraite à taux plein.
Cette annonce d'Emmanuel Macron a consterné et surpris les patrons. Favorables à l'âge pivot, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, dénonce un discours contradictoire.
"Si on s’inscrit dans la durée qui a été voté en 2015 de 43 ans, on n’arrive pas à équilibrer le système, loin de là. Il va manquer 5 à 6 milliards par an en 2025. Or, le président de la République a aussi dit qu’il fallait équilibrer le système donc il a de la contradiction dans ses propos", explique-t-il.
Une relation "abîmée"
Mais au-delà des retraites, c'est la relation entre Emmanuel Macron et les patrons qui s'est abîmée, regrette Jean-François Faure.
"Avant d’être président, c’est quelqu’un qu’on suivait de manière positive et qui à mon niveau, mais je ne suis pas le seul, a été complétement balayé par une posture d’arrogance et de mauvais choix de symbolique. Les 80km/h c’est un symbole, les 5 euros d’APL c’est un symbole, maintenant comment il va gérer les retraites ? Aujourd’hui, on ne lui donne pas notre blanc-seing", indique-t-il.
Et ce patron craint aussi un dossier : la réforme de l'assurance-chômage. Lui comme les responsables du MEDEF dénoncent d'ores et déjà l'idée d'un bonus-malus que le gouvernement veut mettre en place dans certains secteurs qui utilisent beaucoup de contrats courts.