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Retraites: "Le match est en train de se terminer" selon Laurent Berger

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Avant la manifestation à Paris ce mardi, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger estime que "le match est en train de se terminer" face à la réforme des retraites.

Après cinq mois et 14 journées de mobilisation contre la réforme des retraites, "le match est en train de se terminer", a déclaré ce mardi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, appelant les syndicats à "peser dans le rapport de force à venir" sur d'autres sujets.

Cette 14e journée de mobilisation "est la dernière évidemment sur la question des retraites dans ce format-là", mais elle doit servir à "montrer la force du mouvement syndical pour relever les défis qui sont devant nous", notamment "le pouvoir d'achat, les salaires, le logement, les conditions de travail", a-t-il ajouté avant le départ de la manifestation parisienne.

"Nous voulons de vraies négociations", a prévenu à ses côtés la numéro un de la CGT, Sophie Binet, évoquant elle aussi les salaires, mais aussi les "ordonnances Macron" sur le code du travail et "l'égalité femmes-hommes".

Même si "les retraites resteront toujours un combat", l'objectif est à présent de "gagner des avancées concrètes", a-t-elle dit, affirmant que "l'intersyndicale restera unie" et jugeant "probable qu'il y ait d'autres manifestations au vu de la colère dans le pays".

Un échange en visio la semaine prochaine

Les leaders de l'intersyndicale ont prévu "un échange en visio" le 13 juin, a indiqué Benoît Teste (FSU) pour "faire un bilan complet" de leur journée de mobilisation et du vote, ce jeudi, à l'Assemblée nationale, sur la proposition d'abrogation de la réforme des retraites.

En parallèle, l'hypothèse d'une rencontre à l'Elysée divise les chefs syndicaux. Cyril Chabanier (CFTC) "pense qu'il faut y aller car c'est un bon moment pour négocier sur d'autres sujets" que les retraites.

Mais Frédéric Souillot (FO) fait savoir que son organisation "n'ira pas" à cette "conférence sociale qui serait dans les tuyaux. Même réticence de François Hommeril (CFE-CGC) qui n'a "pas envie d'aller à une opération de communication du président de la République".

LP avec AFP