Soldes d’hiver: pourquoi les commerçants sont pessimistes

C’est le début des soldes et les commerçants n’en attendent pas grand-chose… Les commerces de proximité concernés par les soldes (textile, équipement de la maison) abordent 2024 avec un état d’esprit particulièrement pessimiste, selon une enquête que vient de réaliser le syndicat des indépendants et des TPE et dont nous vous livrons les résultats en exclusivité pour RMC.
Neuf sur dix se disent en effet inquiets ou désabusés, en partie parce que les fêtes de fin d’année n’ont pas apporté le chiffre d’affaires espéré. Et sept sur dix considèrent que la période de soldes qui va s’ouvrir ne leur permettra pas de reconstituer leur trésorerie…
Des dates jugées absurdes
Pourquoi les commerçants sont-ils si pessimistes? Parce que pour eux, les soldes sont devenus un non-sens. Les dates sont jugées absurdes, puisqu’on solde au début de la saison d’été comme d’hiver. Avant, c’était février et août, pas janvier et juillet.
Les soldes sont aussi noyés par les promotions permanentes: anniversaires, Black Friday, French Days, mois de… Les sollicitations du e-commerce ou de la grande distribution se multiplient.
Paradoxalement, c’est une bonne nouvelle pour les consommateurs. Car la principale conséquence de ces inquiétudes, c’est que nombre de commerçants vont augmenter le taux de leur première démarque, qui se situera en majorité entre -30 et -40%, au lieu des 25% habituels.
Des clients qu’il sera difficile de convaincre. En ce début d’année 2024, 27% des Français déclarent renoncer aux soldes, soit une hausse de 8 points par rapport à 2021, selon le site Spartoo.