RMC
Économie

Une nouvelle augmentation des paquets de cigarettes, suffisant pour pousser les fumeurs à arrêter?

placeholder video
Ce lundi, plusieurs paquets de cigarettes augmentent encore pour atteindre les 11 euros. Un budget toujours plus conséquent pour les fumeurs. Mais si certains arrêtent faute de moyens, d'autres n'en sont pas encore là.

Nouvelle augmentation du prix de certains paquets de cigarettes. Ce n’est cette fois pas une mesure fiscale mais un alignement des industriels sur leurs marges. La barre des 11 euros est désormais atteinte pour de nombreuses marques.

Grâce pousse la porte du bureau de tabac, et il l'assure ce sera la dernière fois. “Moi j’arrête, c’est définitif”, indique-t-il. Son paquet augmente de 40 centimes ce lundi, ses revenus d'artiste-peintre sont instables et avec un budget cigarette qui peut atteindre les 300 euros par mois, c'est l'augmentation de trop.

“Les salaires n’augmentent pas mais tout le reste augmente. Donc je préfère arrêter”, explique-t-il.

Pour autant, certains n'en démordent pas comme Alex. Une centaine d'euros chaque mois dans le tabac, il l'avoue c'est énorme pour son budget en tant qu'enseignant. Mais l'arrêt, ça ne sera pas pour tout de suite. “Après c’est des choix. Il y a des choses que je fais moins mais les cigarettes je ne suis pas prêt à arrêter. Ça peut me mettre en colère de payer plus mais je le fais. J’assume”, appuie-t-il.

Une forte augmentation pour vraiment pousser à arrêter?

Et cela n'a rien d'étonnant pour le tabacologue Bertrand Dautzenberg. Selon lui, ces petites augmentations dissuadent difficilement les consommateurs.

“Il faut des augmentations fortes pour que ce soit efficace. Il faut arriver à un prix du tabac qui soit tellement cher que les gens consomment moins. J’espère que bientôt on aura aucun paquet en dessous de 12 euros, puis 13, 14, 15 euros pour avoir une action de santé publique”, plaide-t-il.

Pour la confédération des buralistes, les augmentations ne poussent pas à l'arrêt, mais à la consommation de cigarette de contrebande

Matthieu Limongi avec Guillaume Descours