Homme abattu à Marseille: "Maintenant, les tueurs tirent sur le tout le monde" confie sa soeur
Deux hommes d'une trentaine d'années ont été abattus dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, dans un nouveau règlement de comptes.
Peu avant 1h, des assaillants cagoulés, munis d'armes automatiques, probablement des Kalachnikov, ont surgi dans les locaux d'une association sportive de l'Estaque, quartier littoral du nord de la ville.
Le mode opératoire et l'identité d'une des victimes, née en 1984 et connue pour infraction à la législation sur les stupéfiants, évoque un règlement de comptes. La seconde victime n'avait en revanche aucun antécédent judiciaire dans le trafic de drogue. Ce deuxième jeune homme était un chauffeur de car de 28 ans, venu jouer aux cartes dans le local et qui se serait retrouvé dans le champ de tir de l'assaillant. Son nom: Engin Gundes.
Sur RMC, sa soeur, Neslihan, mère de famille, est en deuil. Elle crie sa douleur et sa colère à notre micro.
"Apparemment ils étaient en train de boire un thé quand les hommes armés ont fait irruption. Ce jeune qui s'est fait tiré dessus a couru en direction de mon frère. Mais malheureusement, c'est mon frère qui a pris les balles. On se dit que nous, ça ne peut pas nous arriver parce qu'on ne fréquente pas ces gens-là. Il ne méritait pas cette mort. Il faut que ça s'arrête. Les tueurs se disent que du moment qu'ils ont leur cible, tout ce qu'il y autour, ça ne les intéresse plus. Maintenant, ils tirent sur tout le monde. On est mort avec lui vendredi" confie Neslihan.
Les deux hommes sont les dixième et onzième victimes de règlements de comptes dans la cité phocéenne et sa région depuis le début de l'année. En 2017, 14 personnes avaient perdu la vie dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, selon la préfecture de police, contre 29 en 2016