Incendie à Rouen: des conducteurs de bus vont porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui
Depuis maintenant 6 jours, les habitants de Rouen se plaignent des odeurs qui envahissent la ville à certains moments de la journée.
Dans la soirée ce mardi, la préfecture de Seine-Maritime a publié la liste des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé. La transparence, qu'avait promise Edouard Philippe plus tôt dans l'après-midi, face à l'Assemblée nationale.
"A la fin de mon service, je suis rentré à la maison et j’ai eu des vomissements"
Mais persiste cette inquiétude des Rouennais de ne pas savoir ce qu'ils respirent. Des riverains ont donc porté plainte mais aussi certains salariés du Réseau Astuce, le réseau de transports en commun rouennais. Les conducteurs de bus notamment ayant travaillé le jour de l'accident (jeudi) se plaignent de picotements, de nausées.
Ils ont donc décidé de porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. Selon nos confrères d’Europe 1, ils seraient une vingtaine.
Abdel Malik est conducteur de bus depuis 20 ans. Le jour de l'incendie, il a commencé son service en début d'après-midi et rapidement il se sent mal: "A la fin de mon service, je suis rentré à la maison et j’ai eu des vomissements. La nuit, je suis parti aux toilettes et j’ai eu un malaise, j’ai eu un basculement et je me suis retrouvé la tête en arrière, j’ai tapé au niveau de la baignoire. J’ai actuellement deux points de suture au niveau du crâne".
"Tous, ont besoin aujourd'hui, d’un devoir de vérité"
Abdel Malik est arrêté jusqu'au 16 octobre et comme une vingtaine d'autres collègues, il a décidé de porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Maître Grégoire Leclerc est en charge de leur défense.
"Tous, ont besoin aujourd'hui, d’un devoir de vérité. Ils ont besoin d’être informé. C’est de leur santé dont il s’agit, c’est de leur environnement. Il y a des dépôts, il y a des conséquences sur la santé et aujourd'hui nos clients, sont plus déterminés que jamais parce qu’ils savent très bien que s’ils ne déposent pas plainte et qu’il leur arrive quelque chose dans l’avenir, ils ne seront pas protégés".
D'après le parquet de Rouen, plus d’une quarantaine de plaintes ont déjà été déposées.