Incendie de Rouen: "On ne peut pas faire confiance à des gens qui ne disent pas la vérité", dénonce un membre du collectif "Lubrizol"
Les Rouennais en colère. Ils étaient près de 500 manifestants à se réunir lundi soir devant le bâtiment où se tenait une séance du conseil de la Métropole. Une réunion qui avait lieu cinq jours après l’incendie de l’usine Lubrizol. Sur place, la situation se tend de plus en plus alors que les habitants attendent des réponses du gouvernement et des autorités sur les conséquences de cet incendie.
Ils reprochent notamment le manque de transparence des autorités et réclament la vérité.
"Je fais confiance aux autorités sauf qu’elles disent tout et son contraire. ‘C’est gênant, mais pas nocif’, ‘la toxicité oui, mais elle n’est pas aigue’. Et on nous parle maintenant du principe de précaution. Mais le principe de précaution il est simple, si on doit prendre des précautions sur la question des légumes, sur la question du nettoiement des zones touchées par la suie, par les coulées, puisque l’Agence régionale de santé a dit que quand vous nettoyez il faut mettre des gants, un masque, se protéger, c’est donc qu’il y a un danger possible", indique Jean-Michel Devron, membre du collectif "Lubrizol".
Quels produits chimiques étaient présent dans l'usine?
Lundi le Premier ministre Edouard Philippe s’est rendu sur place. Il a indiqué vouloir "dire ce que nous savons dès que nous le savons", et qu’il "comprenait parfaitement l’inquiétude de la population". Cependant, selon Jean-Michel Devron, il y a un double discours qui insupporte les habitants de Rouen.
"On ne peut pas dire en boucle ‘ne vous inquiétez pas, dormez tranquille oui, c’est gênant, mais ce n’est pas dangereux’, et de l’autre côté ‘on en sait strictement rien’. On ne peut pas faire confiance à des gens qui ne disent pas la vérité", précise-t-il.
Pour lui, la première étape serait que les autorités donnent la liste des produits qui étaient présents dans l’usine au moment de l’incendie. Une demande qui est également portée par certains élus écologistes et PS dont l’eurodéputé Yannick Jadot et le Premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure.