Inondations dans le Loiret: un an après, 20% des sinistrés n'ont toujours pas pu rentrer chez eux
Si la météo est estivale partout en France, il y a un an, le sud de l'Ile-de-France vivait l'un de ses plus graves épisodes de pluie et d'inondations. Le Loiret, la Seine-et-Marne, l'Essonne avaient été les départements les plus touchés. Et les intempéries avait fait gonfler de nombreux cours d'eau.
Au total, 278 communes ont été touchées, et aujourd'hui 20% des sinistrés n'ont toujours pas pu rentrer chez eux. RMC a rencontré l'un d'eux à Gidy dans le Loiret, où 800 maisons du village se sont retrouvées sous les eaux.
Philippe n'a toujours pas retrouvé ses murs: "La maison est stabilisée et on attend le travail à l'intérieur car tout est à refaire". La porte d'entrée est condamnée, et à l'intérieur, les murs sont presque tous moisis. "Tout le papier peint est parti, tous les planchers sont partis. Ça recrache l'humidité, ce n'est pas sain le sol", déplore-t-il.
"Les questions d'argent, c'est long"
Un an, pour commencer les travaux intérieurs, 1 an de négociation avec l'assureur. "Les questions d'argent, c'est long, et on s'ennuie un peu", admet Philippe, résigné.
Aujourd'hui, il vit dans une maison de location, payée par l'assurance: "J'espère pouvoir rentrer dans un an à peu près. Il faut être très patient. Il faut savoir quitter un peu du secteur pour se refaire un peu la tête".
Une vingtaine d'habitants de Gidy sont dans le même cas. Le maire, Benoit Perdereau les a parfois aidés, mais doit surtout faire face au traumatisme que représente cet épisode: "On n'oublie pas. Dès qu'il tombe 25 ou 30 mm d'eau, ils sont traumatisés. Certains, dès qu'ils entendent de l'eau sur le toit, ça leur coupe le sommeil". Un maire dont c'est le premier mandat, qui avoue avoir été parfois dépassé par les événements.
Les inondations qui ont frappé la France en mai et en juin 2016 se sont soldées par 182.000 sinistres déclarés auprès des assureurs, pour un coût supérieur à 1,4 milliard d'euros.