"C'est abominable": le coup de gueule inattendu de Charles Consigny contre... l'apéro

Enfin un sujet qui met tout le monde d'accord? Pour 82% des Français, l'apéro fait partie du patrimoine national selon un sondage OpinionWay. C'est un moment sacré pour une très large majorité des Français: 61% prennent l'apéritif au moins une fois par mois et 31% une fois par semaine.
Mais comme tout bon sujet en France, il y a des opposants. Cette fois, c'est l'avocat Charles Consigny qui assure détester l'apéro: "Je déteste l'apéro, ça s'est généralisé et je trouve ça abominable", peste-t-il ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules.
"Mauvais champagne"
"Les gens vous invitent à dîner, vous convoquent très tôt parce qu'ils ne lisent pas, n'écrivent rien, ne visitent rien, ils n'ont rien d'autre à foutre", tacle l'avocat. "J'arrive à 20h préventivement et il y a quand même un apéritif et on mange à 22h parce qu'il faut se farcir un mauvais champagne", ajoute-t-il déplorant la généralisation de l'apéro ajoutant avoir passé son été à combattre cette pratique.
"C'est la preuve que tu ne vis pas dans la vraie vie", le reprend l'agriculteur Didier Giraud. "Chez nous à la campagne, l'apéro c'est l'aspect simple de deux voisins qui se croisent et boivent un coup ensemble et ça n'a pas de conséquence sur un dîner mondain qui commencerait à 22h", poursuit l'éleveur de bovins.
À part sur le plateau des Grandes Gueules, l'apéro fait quasi-l'unanimité, quel que soit l'âge. Ainsi, ce sont les 25-34 ans qui y sont le plus attachés.
Une tradition régionale très ancienne
La tradition de l'apéritif est pourtant très ancienne. Boire et manger avec des copains avant d’aller dîner, c’est vieux comme le monde. Les Romains le faisaient déjà avec du vin sucré, aromatisé au miel, à la place du pastis, avec des fruits de mer par exemple. Mais à l’époque. On trinquait à l'époque en l’honneur des Dieux pour leur rendre hommage.
C'est au 18e siècle, que la pratique évolue en "apéritif", justement. Sauf que le mot n’avait pas le même sens qu’aujourd’hui. "Apéritif", signifiait "ouvrir" dans le sens de "commencer". Commencer un repas par exemple. On croyait que boire quelque chose avant de dîner, avait des vertus médicinales. Que ça nous permettait d’éliminer, de digérer. Et ce n'était pas forcément de l’alcool, ça pouvait être des boissons à base de plantes ou même du lait.
Et aujourd'hui, 73% des Français choisissent des apéritifs qui viennent de leur région. Ce qui signifie que ce rituel est directement lié à un ancrage local. C’est une célébration des terroirs. Le rosé en Provence, le vin blanc en Alsace ou le Muscat pétillant en corse. Bref, l’apéro, c’est une question d’identité.