"Uberisation", "Nupes", "capitalisme", "communisme": ces mots et concepts que les Français détestent

Les Français en ont marre des concepts économiques flous, si l'on en croit un sondage de l'Ifop pour le journal L'Humanité. Et du côté des partis politiques, la Nupes cristallise les doutes et les tensions.

En observant de plus près la liste des mots et concepts que les Français détestent le plus, le constat est limpide: la France est inclassable. Une étude de l'Ifop, intitulée "Être de gauche aujourd'hui" pour le journal L'Humanité, s'est amusée à catégoriser la perception de divers mots et concepts chez les personnes de gauche ou de droite.

Ainsi, les Français seraient 39% à considérer la "Nupes" comme "très négatif" et 34% le "communisme" de la même manière. L'immigration (29%), l'ubérisation (27%) et le capitalisme (23%) complètent le top 5 des mots et concepts perçus comme "très négatifs". Seul point de convergence, la "liberté", qui évoque quelque chose de "très positif" à gauche (58%) comme à droite (51%) et pour l'ensemble des Français (54%).

"Cela montre que la France est à droite dans ses sensibilités", juge ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules", le docteur Jérôme Marty, qui estime que l"'ubérisation" est un concept "autant à gauche qu'à droite" de l'échiquier politique.

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"Des mots vidés de leur substance"

A contrario, Flora Ghebali estime que ce sondage ne définit pas la tendance politique du pays mais montre que les Français "en ont marre de tous ces concepts". Elle en veut pour exemple la Nupes, qu'elle définit comme un concept... indéfinissable.

"Les partis de gauche ont fait une union avec un acronyme incompréhensible. A un moment, les mots-valises, ça suffit. Le communisme et l'ubérisation aussi, ce sont des mots vidés de leur substance. Ce sondage doit être lu comme quelque chose qui dit que les gens en ont marre que l'on ne parle pas de choses concrètes", estime-t-elle sur RMC et RMC Story.

Si l'on en croit le sondage de l'Ifop pour L'Humanité, la question qui divise le plus est celle des violences policières. Pour 69% des personnes de gauche, elles sont une réalité aujourd'hui en France, contre seulement 41% des personnes de droite, soit un grand écart de 28 points.

G.D.