Accord Israël-Hamas sur la libération des otages: "Une attente insupportable" pour les proches

Cinquante otages du Hamas doivent être libérés dans les prochains jours, après l’accord trouvé avec Israël un mois et demi après l’attaque terroriste du 7 octobre. En échange, 150 prisonniers palestiniens doivent être libérés et quatre jours de trêve doivent être respectés dans la bande de Gaza. Pour les proches des otages, qui sont environ 240 au total, c’est "une attente insupportable, plus insupportable que jamais" selon Me Patrick Klugman, avocat de familles d’otages franco-israéliens.
"Personne ne connaît les noms de ceux qui seront libérés, explique-t-il dans Apolline Matin ce mercredi sur RMC et RMC Story. C’est un accord très partiel, on parle de 50 otages sur plusieurs jours, ce serait dix par jour. Pour le moment, c’est le supplice. Depuis plusieurs semaines, il y a un doute de toute façon sur quels sont ceux qui sont encore vivants parmi les otages. Un accord existe, nous avons que des otages vont être libérés. Mais dans une situation de guerre, nous devons conserver des doutes sur la bonne exécution (de l’accord) par le Hamas ou ses filiales. On n’a pas que des doutes, mais on a encore beaucoup de doutes."
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"Dans l’intérêt du Hamas de libérer des binationaux"
Les familles françaises espèrent désormais pouvoir revoir les leurs, notamment les trois enfants retenus (Erez, 12 ans, Sahar, 16 ans, et Ethan, 12 ans). "On peut et doit l’espérer. J’ai entendu différentes choses hier (mardi), que les binationaux faisaient partie de l’accord, puis qu’ils n’en faisaient pas partie. On n’en sait rien", confie Me Patrick Klugman. Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, a fait savoir qu’elle espérait la libération de Français parmi ces 50 otages qui doivent être relâchés par le Hamas.
"C’est évidemment dans leur intérêt de libérer des binationaux pour faire baisser la pression diplomatique, parce qu’ils (les membres du Hamas, NDLR) savent qu’elle ne se relâchera pas tant qu’ils ne seront pas sortis, souligne Me Patrick Klugman. (…) On doit avoir de l’espoir sur ces premières libérations. C’est le début d’un processus. Nous allons voir jusqu’où il va."