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Agent tué à Gaza: "La France était responsable de sa vie", dénonce France Palestine Solidarité

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Le gouvernement a annoncé, ce samedi, le décès d'un agent du ministère des Affaires étrangères, tué lors d'un bombardement à Gaza. Une perte qui a ému ses proches et qui est dénoncée par l'association France Palestine Solidarité.

"On avait tissé des liens. J'ai perdu un ami qui était toujours très, très aimable et très professionnel." Lydia a travaillé pendant près de quatre ans au côté d'Ahmed, à l'Institut Français de Gaza, où ce dernier était employé depuis une vingtaine d'années. Cet agent du ministère des Affaires étrangères est décédé dans un bombardement dans l'enclave palestinienne, a annoncé le gouvernement, samedi.

Des anciens collègues sous le choc

C'était un collègue précieux pour Lydia: "C'était souvent lui qui nous escortait jusqu'à l'Institut". Elle est encore bouleversée par le drame. Ahmed avait obtenu le droit de quitter Gaza mais pas avec tous ses enfants. Il avait donc décidé de rester sur place.

"Le fait qu'il reste au près de ses enfants à Gaza, ça ne m'a pas du tout étonné de lui. C'était Ahmed et je pense que c'était aussi assez naturel pour un père mais ça lui ressemblait aussi beaucoup", confie Lydia.

"On aurait pu le voir encore en vie"

Cette perte est regrettée par Taoufiq Tahani, président d'honneur de l'association France Palestine Solidarité: "La France était responsable de sa vie. Ce qui est un peu scandaleux, c'est que tout ceci aurait pu être évité".

"On aurait pu le voir encore en vie s'il avait été évacué avec les proches de sa famille", ajoute-il.

Ses proches réclament que les enfants d'Ahmed, pris au piège à Gaza, soient désormais évacués d'urgence. La France demande, elle, une "trêve immédiate et durable" à Gaza. C'est le message martelé par Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, qui doit se rendre au Liban ce lundi après une étape en Israël.

"Trop de civils sont tués" a déclaré la ministre française des Affaires étrangères avant son départ du pays dimanche soir. Mais de son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères a qualifié tout appel au cessez-le-feu "d'erreur" et de "cadeau pour le Hamas".

Nicolas Ropert (avec T.R.C.)