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Attaqué en diffamation par Total, Jadot insiste: "Ils portent le discrédit sur la France"

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Le candidat écologiste à l'élection présidentielle Yannick Jadot accuse Total de complicité de crimes de guerre. Malgré un dépôt de plainte pour diffamation, il maintient ses propos.

Yannick Jadot persiste et signe. Le candidat écologiste à l'élection présidentielle a engagé un bras de fer avec le géant pétrolier Total. Il accuse le groupe français de "complicité de crimes de guerre" en Ukraine en maintenant son activité en Russie. Le patron du groupe, Patrick Pouyanné, a annoncé qu'il portait plainte pour diffamation, ce qui n'a pas fait flancher le leader des Verts.

Yannick Jadot met en cause les activités économiques de Total en Russie, qui financent selon lui en partie l'effort de guerre russe. Et accuse le groupe de travailler en collaboration d'oligarques visés par des sanctions internationales.

"Les bénéfices de Total se font sur le dos des automobilistes, du climat et des Ukrainiens"

"Le groupe Total ne peut pas s'exonérer de sa responsabilité. Je persiste et je signe: Total est un grand groupe français qui porte le discrédit sur la France", a affirmé le candidat écologiste lors d'une conférence de presse mercredi soir à Paris.

En panne dans les sondages, l'écologiste Yannick Jadot tient son coup d'éclat. Crédité d'environ 6% dans les intentions de vote. Une manière aussi de faire parler son identité d'écolo favorable aux énergies renouvelables et pourfendeur des énergies fossiles. Devant la presse, le candidat, qui réclame un embargo sur le gaz et le pétrole russe, a martelé que "les bénéfices de Total se font sur le dos des automobilistes, du climat et des Ukrainiens".

"Il ferait mieux de s'occuper de sa campagne et d'arrêter de nous insulter", répond Total

Mercredi matin sur RTL, Patrick Pouyanné s'était indigné de ces attaques du candidat. "Quand M. Jadot accuse les 100.000 salariés de Total (de crimes de guerre, NDLR), c'est gravissime, c'est une insulte, (...) c'est pas acceptable", a-t-il déclaré, "en colère". "Il passe son temps à dire du mal de mon entreprise. Ce que j'observe, c'est que ça le fait baisser dans les sondages; il ferait mieux de s'occuper de sa campagne et d'arrêter de nous insulter", a-t-il lancé.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mercredi devant les parlementaires français les entreprises françaises à quitter la Russie, Yannick Jadot s'est empourpré devant les journalistes en dénonçant la situation: "La vie des Ukrainiens vaut plus que les bénéfices de Total".

J.A. avec AFP