Attaque en Israël: "On n'est pas du côté du Hamas" se défend un député LFI

Les réactions de La France insoumise ont choqué une partie de la classe politique, en marge de l'attaque surprise du Hamas contre Israël qui a fait au moins 700 morts. Dès samedi, ce sont les propos du chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui ont été qualifiés de "choquants" et "déplacés" par la Première ministre Elisabeth Borne sur BFMTV.
La cheffe du gouvernement a estimé qu'une partie de la gauche faisait preuve d'une forme de "complaisance" à propos des attaques du Hamas en Israël: "On ne peut pas renvoyer dos à dos le Hamas et Israël", a poursuivi Elisabeth Borne.
Plus tôt dans la journée, Jean-Luc Mélenchon s'était dit horrifié et avait exprimé sa compassion "à toutes les populations désemparées victimes" de la violence. "Les peuples palestinien et israélien doivent pouvoir vivre côte à côte, en paix et en sécurité. La solution existe, celle des deux Etats, conformément aux résolutions de l’ONU", avait-il ajouté.
Opposition
Dans la foulée, La France insoumise avait adressé ses pensées aux victimes évoquant "une offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas", déplorant les morts israéliens et palestiniens et appelant à la désescalade et à l'obtention d'un cessez-le-feu.
Tout au long du week-end, de nombreuses voix se sont élevées pour condamner ces réactions, évoquant l'ambiguïté d'un communiqué ne condamnant pas les violences du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne, les Etats-Unis et bannie d'Egypte et de Jordanie.
"Évidemment qu’on n’est pas du côté du Hamas", défend dans Les Grandes Gueules ce lundi sur RMC et RMC Story Arnaud Le Gall, député LFI du Val-d'Oise, avant d'opposer les actes de samedi à la politique du gouvernement d'extrême droite israélien de Benyamin Netanyahou.
"Des actes de terreur en réponse à un terrorisme d'Etat"
"Nous condamnons les violences contre les civils, nous condamnons les violences du Hamas et le Hamas pratique des actes de terreur en réponse à un terrorisme d’Etat", ajoute l'élu.
"Le Hamas commet des crimes de guerre et est un mouvement radical que je condamne, qui a prospéré et s’est nourri de la politique du gouvernement d’extrême droite israélien", poursuit le député sur le plateau des "Grandes Gueules".
Le Hamas, un règne sans partage sur la bande de Gaza depuis 2006
Pour lui, "Jean-Luc Mélenchon n'a fait que rappeler la position constante de la France depuis 1967", celle de deux états, un Israélien et un Palestinien côte à côte et selon le plan de partage de l'ONU de 1947. "La seule solution pour arrêter la spirale de la violence, c’est une solution à deux états, refusée par le Hamas et aussi par le gouvernement israélien", insiste Arnaud Le Gall.
Le Hamas est au pouvoir politique et militaire dans la bande de Gaza depuis 2006 et sa victoire aux élections législatives locales contre son rival historique, le Fatah de Yasser Arafat et Mahmoud Abbas. Depuis, l'organisation terroriste règne sans partage sur la petite enclave et ses 2 millions d'habitants, à qui elle tente d'imposer son rigorisme religieux de la société.