Avortement, "tapettes", Charlie Hebdo: ces polémiques qui ont marqué le pontificat du pape François

Allègrement présenté comme un pape progressiste, François qui est mort ce lundi à Rome à l'âge de 88 ans, s'était également fait remarqué par quelques sorties polémiques pendant ses 12 ans à la tête de l'église catholique. Il avait notamment réagit aux attentats de Charlie Hebdo et tenu des propos homophobes.
Charlie Hebdo
En janvier 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo, le pape François estime qu'"on ne peut insulter la foi des autres". Après avoir condamné les attentats terroristes jihadistes contre le journal satirique et l'Hypercacher qui avaient fait 12 morts, le souverain pontife avait prévenu:
"Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision".
"Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent", avait ajouté le pape François en italien.
La psychiatrie pour les enfants à "tendances homosexuelles"
Si le pape François a souvent pris la parole pour défendre les personnes homosexuelles, estimant notamment que l'homosexualité n'était "pas un crime", il créé la polémique en août 2018 en appelant à avoir recours à la psychiatrie pour les enfants présentant "des tendances homosexuelles".
Interrogé sur ce que pourrait dire un père catholique à son fils lui apprenant qu'il est homosexuel, le souverain pontife avait conseillé de "prier, ne pas condamner et dialoguer" ajoutant que beaucoup de choses pouvaient se faire "par la psychiatrie".
En France, le gouvernement par la voix de Marlène Schiappa, alors secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre les discriminations homophobes, avait condamné des propos "incompréhensibles et indéfendables".
Une "atmosphère de tapettes"
En mai 2024, le pape récidive dans l'homophobie. S'adressant à des évêques italiens, François aurait fustigé "une atmosphère de tapettes" dans les séminaires où se forment les futurs prêtres. A cette occasion François aurait employé un terme italien insultant, "frociaginne", pouvant ainsi être traduit par "tapettes" en Français.
Selon le quotidien italien Corriere della Sera qui révélait la sortie du pape, ce dernier, Argentin, n'aurait peut-être pas saisi le caractère insultant du terme "frociaginne".
D'autant plus que l'année précédente, le pape François avait autorisé la bénédiction des couples LGBT soulevant de nombreuses critiques de la part des conservateurs de l'Eglise catholique.
L'avortement, un "homicide", les médecins "des tueurs à gages"
Quelques mois plus tard, le Pape s'offre une nouvelle polémique. En déplacement en Belgique et alors qu'il se recueille sur la tombe du roi Baudoin mort en 1993 et qui avait refusé de signer une loi dépénalisant l'avortement, le saint pontife décide de saluer la mémoire d'un homme qui a "choisi de quitter son poste pour ne pas signer une loi meurtrière".
Quelques heures après dans son avion, le Pape recommence et assure à des journalistes qu'"un avortement est un homicide, les médecins qui font cela sont, si vous me permettez l’expression, des tueurs à gages".