"Bataclan en plein air", 260 morts... Ce que l'on sait de l'attaque du Hamas contre un festival en Israël

L'attaque surprise du Hamas contre Israël a notamment visé un festival de musique à proximité de la bande de Gaza. Sur place, le bilan est très lourd. Au moins 260 participants à la rave party sont morts et de nombreux autres ont été capturés et emmenés comme otages dans la bande de Gaza.

Au moins 260 morts et de nombreux disparus: au festival "Tribe of Nova" qui se tenait ce week-end dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le bilan est lourd. Le lieu, proche du kibboutz de Reim, accueillait ce week-end et pour 48 heures un festival de techno sur plusieurs scènes, avec 3.000 personnes venues du monde entier. C'est l'un des premiers endroits visés par le Hamas lors de son attaque surprise samedi contre Israël.

• Un assaut par les airs

Alors que la fête battait son plein, des membres du Hamas sont arrivés par les airs en plein milieu du festival. Sur des vidéos filmées par des participants et diffusées sur Tiktok, on peut voir des festivaliers danser sur de la techno tandis que dans le ciel, en fond, des parapentes motorisés foncent dans leur direction.

Si certains fêtards continuent de danser, d'autres prennent immédiatement la mesure du danger et commencent à s'enfuir. Les premières sirènes d'alerte de roquettes retentissent alors et la panique saisit l'ensemble des participants.

Dans la foulée, c'est la panique. Certains festivaliers tentent de fuir à pied au milieu du désert, devant l'avancée des membres du Hamas. D'autres se ruent vers leurs voitures pour quitter les lieux. Mais ils sont pris pour cible et des dizaines d'entre eux tués dans leur voiture, tandis que d'autres sont faits prisonniers et emmenés comme otages dans la bande de Gaza.

• Des témoignages poignants

Avec une quarantaine de personnes, Shoam et ses amis se cachent sous la scène du festival pour échapper aux hommes armés du Hamas: "Après, on a couru. Je n’ai jamais couru aussi vite de ma vie. Ils tiraient dans tous les sens, on entendait les balles siffler. Autour de nous, on voyait des gens tomber comme dans des films", raconte-t-il dans Apolline Matin ce lundi sur RMC et RMC Story.

Après une course effrénée, Shoam et cinq autres personnes se cachent au milieu de buissons: "On était assis, silencieux, allongés sur le sol. Pendant ce temps, on voyait des terroristes autour de nous en train de tuer des gens, en train de les poignarder. On est restés cachés là pendant six heures".

• Un lourd bilan

Deux jours après, le bilan est lourd. Au moins 260 personnes ont été tuées près de 10% du nombre total de participants au festival, selon l'organisation israélienne de secours Zaka. Sur une vidéo publiée par l'armée israélienne, de nombreuses carcasses de voitures jonchent la route aux abords de l'entrée de la rave party.

Selon l'ambassadeur d'Israël en France, environ 150 personnes seraient retenues comme otages dans la bande de Gaza. Et la majorité d'entre eux seraient des festivaliers, assure le quotidien Libération.

Sur RMC, le président d'honneur de la Licra, l'avocat Alain Jakubowicz a qualifié l'attaque contre le festival "Tribe of Nova" de "Bataclan en plein air". "La plupart des victimes sont d'ailleurs des opposants à Benjamin Netanyahou et sont pour la paix, mais ils ont été tués parce qu'ils sont juifs", a-t-il poursuivi.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC