"C'est un Rambo belge": pourquoi le fugitif traqué par la police en Belgique inquiète les autorités locales

250 policiers et 150 militaires belges sont mobilisés pour retrouver Jürgen Conings, un ex-militaire proche de l'extrême-droite armé et en fuite après avoir menacé plusieurs personnalités.

La police et l'armée belge traquent toujours un militaire d’extrême droite jugé dangereux. Jürgen Conings est en fuite depuis mardi après avoir proféré des menaces contre l’Etat et des personnalités publiques, notamment un virologue médiatique du pays. Déjà surveillé par les services de renseignements, l’homme serait lourdement armé. Le 4x4 du militaire, a été retrouvé avec à l’intérieur quatre lance-roquettes antichar et des munitions.

250 policiers et 150 militaires belges sont mobilisés, et les pays voisins, notamment les Pays-Bas et l'Allemagne, ont été sollicités pour fournir des policiers. Malgré cette mobilisation, il reste introuvable, caché dans un bois immense, au Nord-Est du pays, dans la province du Limbourg.

"Vous n'êtes jamais à l'abri d'une balle avec ce genre de coco"

"On sait qu'il est armé d'une arme de guerre. C'est un monsieur qui était instructeur et en plus c'était un tireur d'élite et il est spécialiste de la survie. Cet homme est dangereux, c'est clair. C'est un "Rambo belge". Vous n'êtes jamais à l'abri d'une balle avec ce genre de coco", s'inquiète sur RMC Jean-Marie Houttat, président du syndicat de la police Belge SYPOL.

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"C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin"

"Il est recherché activement par nos services mais reste introuvable depuis maintenant trois jours. La superficie à explorer reste assez grande, on parle de 120.000 hectares de terrain, il a plein de possibilités de se cacher. C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin", précise-t-il.

Militaire aguerri, qui a déjà servi au Kosovo, en Irak et en Afghanistan selon plusieurs médias flamands, Jürgen Conings fait partie de la "trentaine" de membres de l'armée belge surveillés par les services de renseignement pour leurs "sympathies" avec l'extrême droite.

Parmi ses cibles potentielles figure le virologue Marc Van Ranst, expert parmi les plus en vue en Belgique dans la crise sanitaire. Devenu la bête noire des "anti-masque" et autres opposants aux restrictions de rassemblements, ce scientifique de 55 ans est également coutumier des prises de position contre le racisme et la xénophobie et va régulièrement au clash sur les réseaux sociaux avec l'extrême droite flamande.

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Maxime Levy et Guillaume Dussourt