"Ca ne peut se faire sans le peuple": la possible disparition du régime des Mollah en Iran divise les Iraniens

Nouvelle nuit d'échanges de tirs entre Israël et l'Iran. C'est dans ce climat extrêmement tendu qu'Israël continue d'éliminer les têtes pensantes du régime iranien. Mardi, c'est encore un haut-gradé iranien Ali Shadmani qui été tué dans une frappe nocturne.
Donald Trump a de son côté appelé mardi à la reddition de l'Iran et assuré que les Etats-Unis pouvaient aisément tuer le guide suprême iranien. Dans ce contexte de peur, une question se pose : le régime des Mollah, fragilisé, va-t-il tomber ?
L'hypothèse divise les habitants, joints à Téhéran. Dans une capitale qui se vide de ses habitants, ce père de famille, est resté à Téhéran après avoir mis à l'abri sa famille. "Beaucoup de magasins sont fermés, les gens sont effrayés", confie-t-il.
Mais il redoute que cette guerre décide du sort politique du régime, à la place des Iraniens.
"Ça ne peut pas se faire sous la pression d'attaques venues de l'étranger. Celui qui bombarde des civils ici, ne peut pas dire qu'il œuvre à ma liberté, ni à celle de l'Iran. On a bien vu en Irak ou en Afghanistan ce qu'avaient donné les interventions étrangères. Les bombes américaines et israéliennes n'ont jamais démocratisé un pays. Mon avis, c'est que personne d'autre que nous, ne peut changer ce pays", assure-t-il.
Certains veulent voir le régime disparaître par n'importe quel moyen
D'autres, comme cet opposant, assurent en revanche que toute aide est bonne à prendre pour faire tomber le régime des mollahs, en vigueur depuis 46 ans.
“Ce régime tue déjà des innocents lorsqu'on tente de réclamer nos droits. Tout ce qui peut affaiblir ce régime, même si le prix est élevé, est bon à prendre. Si je dois mourir pour que ce régime tombe, alors j'en serai heureux. Je m'en dirais, "enfin mon pays est libéré de ces tyrans !”, appuie-t-il.
Cet habitant se voit déjà dans la rue pour manifester, dès que les bombardements cesseront.