RMC
International

Ce qu'il faut retenir de la prise de parole de Macron après son entretien avec Netanyahu

placeholder video
Après s'être entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président de la République Emmanuel Macron propose d'utiliser la coalition internationale contre Daesh pour lutter contre le Hamas. Mais le chef de l'Etat prévient: cette lutte doit être "sans merci" mais "pas sans règles".

Après un entretien ce mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole devant la presse. Il a d'abord assuré Israël du soutien "continu" de la France avant de plaider pour la création d'une coalition internationale contre le terrorisme dans la région.

  • Après Daesh, le Hamas dans le viseur de la coalition internationale en Irak et en Syrie?

Emmanuel Macron a appelé à utiliser les moyens de la coalition internationale contre Daesh en Irak et en Syrie, pour lutter contre le Hamas et plus largement les groupes terroristes dans la région: "Vous n’êtes pas seuls", a lancé le président de la République à Benjamin Netanyahu.

"La France est prête à ce que la coalition internationale contre Daesh dans le cadre de laquelle nous sommes engagés en Syrie et en Irak, puisse lutter aussi contre le Hamas", a poursuivi le chef de l'Etat.

"Notre priorité est de vaincre ces groupes terroristes", ajoute le président de la République qui a proposé de bâtir une coalition régionale et internationale contre ces groupes "qui nous menacent tous". "C'est l'intérêt d'Israël et de ses voisins menacés par ces groupes", a-t-il ajouté.

>> Suivez notre direct consacré à la guerre entre le Hamas et Israël

  • La lutte contre le terrorisme "doit être sans merci mais pas sans règles"

La lutte contre le terrorisme de cette coalition internationale doit "être sans merci mais pas sans règles", a également prévenu le président de la République alors que de nombreux civils ont été tués dans des frappes israéliennes à Gaza.

"Nous sommes des démocraties qui luttent contre le terrorisme. Des démocraties donc qui respectent le droit de la guerre et assurent l'accès humanitaires. Des démocraties qui ne prennent pas pour cible des civils, ni à Gaza ni nulle part", a appelé Emmanuel Macron

"Le respect des populations impose de permettre l'acheminement de l'aide et de rétablir l'électricité pour les hôpitaux, les malades et les blessés sans que l'électricité permette de faire la guerre", a encore plaidé le président de la République.

  • "Le Hamas est un groupe terroriste", assure Macron qui plaide pour la création d'un État palestinien

Cette lutte contre le Hamas, doit s'accompagner d'un processus politique pour permettre de respecter la volonté palestinienne de la création d'un état.

Pour Emmanuel Macron, "le Hamas est un groupe terroriste qui ne porte pas la cause palestinienne". Dans ce cadre, il doit "être combattu avec force et la cause palestinienne elle, doit être entendue avec raison", ajoute le président de la République.

"La stabilité de la région, le retour à la normalisation, ne seront garantis que si la réponse d'Israël est sécuritaire et implacable face au terrorisme mais aussi politique en acceptant le droit légitime des Palestiniens à disposer d'un territoire et d'un état, en paix et en sécurité aux côtés d'Israël parce qu'il aura intégré l'existence et la sécurité d'Israël comme une condition première", plaide Emmanuel Macron.

  • "Une page noire de notre histoire"

Aux côtés de Benjamin Netanyahu, Emmanuel Macron a estimé que c'était "l'acte terroriste le plus terrible" de l'histoire d'Israël. Mais il également eu un mot pour les 30 victimes françaises de cette attaque alors que 9 Français sont encore "disparus ou pris en otage".

Emmanuel Macron estime ainsi que l'attaque du Hamas est une "page noire de notre histoire" au vu de la "pire attaque depuis 2016 touchant des ressortissants français".

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC