RMC
International

Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron réunit les chefs de parti jeudi à l'Elysée

placeholder video
Emmanuel Macron va réunir jeudi 7 mars les chefs de parti à l'Elysée pour évoquer la situation en Ukraine. Le chef de l'Etat devrait s'expliquer notamment sur ses propos tenus lundi affirmant qu'il ne fallait pas exclure, à l'avenir, un possible envoi de militaires occidentaux en Ukraine. Un avis loin d'être partagé par ses alliés de l'Otan et le reste de la classe politique française.

Emmanuel Macron réunira jeudi 7 mars, dans la matinée, les patrons des principaux partis à l'Elysée pour évoquer "la situation en Ukraine", a appris l'AFP vendredi auprès de la présidence et de plusieurs dirigeants politiques.

La réunion est programmée à 10h30 sous le format des "Rencontres de Saint-Denis", déjà menées par le président de la République ces derniers mois avec les chefs des partis de la majorité et de l'opposition ayant un groupe au Parlement, a fait savoir l'Elysée, confirmant une information du Figaro.

Elle devrait précéder le débat, suivi d'un vote, qui doit avoir lieu au Parlement sur la question du soutien à Kiev à la demande d'Emmanuel Macron, et dont la date n'a pas encore été fixée.

Les oppositions ont pour la plupart critiqué les récentes prises de positions du chef de l'Etat, qui a affirmé lundi qu'il ne fallait pas exclure un possible envoi de militaires occidentaux en Ukraine à l'avenir.

Des troupes au sol en Ukraine ? Le flop de Macron
Des troupes au sol en Ukraine ? Le flop de Macron
11:57

"Ambiguïté stratégique" prônée par Macron

Plusieurs alliés européens de la France ainsi que les Etats-Unis ont rejeté l'idée de déployer des soldats en Ukraine, et le président a lui-même reconnu que cette option ne faisait pas "consensus aujourd'hui". Mais il a affirmé vouloir rétablir une "ambiguïté stratégique" pour que la Russie de Vladimir Poutine sache que les alliés de Kiev étaient prêts à tout pour assurer la défaite de Moscou.

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une "escalade verbale belliqueuse" et "irresponsable", tandis que le président du Rassemblement national Jordan Bardella a accusé Emmanuel Macron de "perdre son sang-froid".

Jugeant également qu'une guerre avec la Russie serait une "folie", le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait lui demandé au président "une rencontre avec les dirigeants des partis politiques".

Au-delà de rencontres à Saint-Denis sous ce format, à huis clos, pour de vastes tours d'horizon politiques, le chef de l'Etat avait déjà convié les chefs de parti à l'Elysée dans ce même esprit après l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël. 

LM avec AFP