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Israël accuse Emmanuel Macron d'être en "croisade contre l'État juif"

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Emmanuel Macron a déclaré ce vendredi que la reconnaissance d'un État palestinien n'était "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique". Le président a ensuite a été accusé par le ministère israélien des Affaires étrangères d'être en "croisade contre l'État juif".

Le ministère israélien des Affaires étrangères a accusé vendredi le président français, Emmanuel Macron, d'être en "croisade contre l'État juif", après l'appel qu'il a lancé à la communauté internationale à durcir sa position à l'égard d'Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s'améliorait pas.

Un "mensonge flagrant", dénonce Israël

"Il n'y a pas de blocus humanitaire. C'est un mensonge flagrant", a déclaré le ministère dans un communiqué, défendant ses efforts pour permettre l'acheminement de l'aide dans le territoire palestinien. "Mais au lieu de faire pression sur les terroristes jihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant un Etat palestinien. Il ne fait aucun doute que sa fête nationale sera le 7 octobre", a-t-il ajouté en référence au 7 octobre 2023, jour de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la reconnaissance d'un État palestinien n'était "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique", tout en énumérant plusieurs conditions pour franchir le pas, avant une conférence à l'ONU sur le sujet à laquelle il participera le 18 juin.

Lors d'une conférence de presse à Singapour, il a aussi affirmé que les Européens devaient "durcir la position collective" contre Israël, "s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours" dans la bande de Gaza.

Dans ce cas, l'Union européenne devra "appliquer" ses "règles", "c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions", a-t-il estimé, en référence à l'accord d'association entre les Vingt-Sept et Israël, qui va être réexaminé.

"Et donc oui, nous devons durcir notre position parce que c'est aujourd'hui une nécessité, mais j'ai encore l'espoir que le gouvernement d'Israël infléchira la sienne et que nous aurons enfin une réponse humanitaire", a-t-il ajouté.

LM avec AFP