Israël-Iran: les États-Unis prêts à s'impliquer militairement dans la suite du conflit?

Le conflit entre l'Iran et Israël a pris un virage beaucoup plus violent depuis quelques jours, avec des bombardements mutuels qui se multiplient. Dans ce conflit, la République islamique d'Iran est indirectement opposée aux États-Unis. "Les Américains sont vent debout en faveur d'Israël", analyse, lundi sur RMC, le Docteur en géopolitique Frédéric Encel.
Les États-Unis se disent, pour l'instant, officiellement en retrait. Mais cela pourrait changer dans les jours qui viennent. L'ambassadeur d'Israël en France a affirmé, ce lundi dans Apolline Matin, que des bureaux de l'ambassade américaine à Tel-Aviv avaient été "touchés" par des tirs iraniens dans la nuit. Une information confirmée par son homologue américain en Israël, qui a indiqué qu'un bâtiment de sa représentation avait été légèrement endommagé.
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L'Iran peut tenir "une dizaine de jours" selon Frédéric Encel
Cet événement pourrait rebattre les cartes, alors que Donald Trump avait déclaré, dimanche, qu'une implication de son pays dans le conflit était "possible". "Si du personnel ou des bases américaines étaient touchées dans la région, les Américains pourraient riposter de manière extrêmement rédhibitoire", affirme Frédéric Encel au micro du Face-à-Face, sur RMC et BFMTV.
"Les Américains ne vont pas cesser de soutenir Israël, et certainement pas face à l'Iran", souligne Frédéric Encel.
Cela explique en partie pourquoi l'Iran "ne peut pas gagner militairement la guerre", selon le Docteur en géopolitique, "c'est strictement impossible". Le soutien américain est trop important, et les capacités militaires iraniennes sont limitées. Frédéric Encel affirme qu'"à ce rythme de propulsion de missiles", l'Iran peut tenir "une dizaine de jours".
"L'Iran possèderait entre 2.000 et 2.500 engins réellement efficaces, ils en ont déjà propulsé entre 200 et 300 missiles, ça va vite", assure-t-il.
Reste que les décisions de Donald Trump sont trop imprévisibles d'après Frédéric Encel, qui qualifie le président américain d'"enfant roi".