“Je pense en permanence à eux": l'inquiétude de la communauté juive en France après l'offensive du Hamas

Après l’offensive du Hamas contre Israël, la communauté juive de France est partagée entre sidération et inquiétude. En France, la sécurité a été renforcée autour des synagogues et écoles juives à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
À l'appel du CRIF, une marche de solidarité s'élancera depuis la place Victor Hugo à Paris ce lundi soir à 18h30 pour rejoindre le Trocadéro, où la Tour Eiffel s'illuminera à 20h aux couleurs d'Israël. Dimanche soir, déjà, la Tour Eiffel s'est éteinte "en hommage à toutes les victimes de l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas" avait indiqué la maire de Paris Anne Higaldo sur X.
Dans la communauté juive, on craint une répercussion en France. "On a plus peur aujourd'hui qu'un autre jour" souffle une jeune femme à la sortie d'une synagogue. Et puis, il y a aussi l’angoisse pour ceux qui ont des proches qui sont toujours en Israël. Dès qu'il a appris ce qu'il se passait, Samuel a tout de suite décroché son téléphone.
“Les gens ne sortent pas. Ils m’expliquent qu’ils sont terrés chez eux. Des fois, à Tel Aviv, des gens m’expliquent que l’électricité d’un quartier a été coupée. Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent, que des gens ont été arrêtés ou pas”, détaille-t-il.
Des consignes de rester à l’abri
Les proches d’Henri sont à Netanya, au nord de Tel Aviv. Il a pu avoir des nouvelles de son fils et sa sœur. “Ils ont reçu pour consigne de rester dans leur appartement et de ne pas bouger. De rester enfermé dans une pièce sécurisée à l'abri des bombardements jusqu’à nouvelle consigne”, indique-t-il.
Patrick, lui, s'inquiète pour ces neveux. Sept d'entre eux ont été mobilisés par l'armée. Ils sont partis ce lundi matin.
“Je pense en permanence à eux. Si Israël, demain, s’engage dans une grande opération ou mobilise des forces pour entrer dans Gaza, les risques sont énormes”, juge-t-il.
Et pour cet ancien combattant, ce nouveau conflit réveille les traumatismes de la guerre de Kippour.