"Je suis sans vivre ni eau": les Palestiniens fuient l'offensive israélienne sur Gaza-ville

Gaza-ville bombardé: l'armée israélienne annonce avoir frappé plus de 150 cibles depuis mardi 16 septembre. L'État hébreu se dit déterminé à anéantir le Hamas dans cette zone. Mercredi, la Défense civile palestinienne a fait état de 64 morts dans les bombardements israéliens à travers la bande de Gaza, dont 41 à Gaza-ville.
Tsahal, qui poursuit son offensive terrestre, a aussi assuré avoir ouvert un axe d'évacuation temporaire pour permettre aux habitants de fuir. Un itinéraire défini ouvert pendant 48h seulement, poussant des milliers de civils sur la route sans savoir où aller.
"Ils arrivent à pied avec pas grand chose"
À l'image de Rhazi Al-Aloul, journaliste, parti à l'aveugle il y a deux jours avec femme et enfants pour fuir les bombardements sur Gaza-ville: "Je ne sais pas où aller, on a réussi à rejoindre la ville de Khan Younès, plus au sud, mais je ne sais pas exactement où je suis. J'ai planté une tente dans la rue, et je suis assis, sans vivre, sans eau ni électricité. Il n'y a pas de mots en arabe, ni en anglais ou en français pour décrire ce que subissent les habitants de Gaza en ce moment."
Mercredi, l'armée israélienne assurait que plus de 350.000 personnes avaient déjà fui la principale ville de la bande de Gaza. Plus au sud, Kevin, coordinateur pour l'association humanitaire Première urgences internationales, voit arriver un flux constant de réfugiés.
“Du lever du soleil jusqu’au coucher du soleil, des gens arrivent. Il y a du monde qui arrive à vélo ou à pied, avec pas grand-chose. Avec ce qu’ils peuvent emporter avec eux, laissant toute leur vie derrière eux. Et c’est ça le drame”.
De son côté, l'Organisation des Nations Unies alerte: si rien n'est fait, plus de 640.000 personnes pourraient désormais être confrontées à une situation de famine à Gaza d'ici la fin du mois.