"Un traître": ces Israéliens qui mettent la pression à Netanyahu en manifestant sous sa fenêtre

Les négociations pour mettre fin à la guerre à Gaza sont toujours en cours en Egypte. Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump, doit arriver à Charm el-Cheikh ce mercredi. Mardi, le président américain a évoqué une "réelle chance" pour parvenir à un accord.
Dans le même temps, près de 25.000 personnes se sont rassemblées à Tel Aviv pour la commémoration de l'attaque du 7 octobre 2023, mais aussi pour réclamer un cessez-le-feu indispensable à la libération des 47 otages restants dans la bande de Gaza.
Et la pression de la rue s'intensifie pour que ces pourparlers aboutissent à un accord de paix à Tel Aviv, Jérusalem, devant la Knesset et jusque sous les fenêtres du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Une guérite protège l’entrée de la maison rue de Gaza. Ironique pour les manifestants, présents tous les jours, à quelques mètres. “Nous voulons qu’ils nous entendent, qu’ils sentent la pression !”, lance Zamir, son neveu est encore retenu en otage. “Je vis au sud près de Gaza et j’entends encore des bombardements. C’est notre armée qui bombarde. Je n'aime pas ça, je ne veux plus de sang”, indique-t-il.
Les Israéliens veulent la fin des combats
Ces frappes israéliennes mettent en danger les négociations de paix, dit-il. “Netanyahu est un traître”, lance de son côté un vétéran.
“J’ai combattu pendant la guerre des Six Jours et lors de la plupart des guerres d’Israël. Mais cette guerre-là, ce sont des vies gâchées pour qu’il puisse garder sa place”, appuie-t-il.
Noorit aussi s’insurge. Elle a trois fils, dont deux sont déjà allés à Gaza. “Au début, c’était de la légitime défense, mais vous ne pouvez pas faire la guerre à vie. Vous ne pouvez pas élever des enfants pour qu’on les envoie se faire tuer”, dénonce-t-elle.
Sa voix tremble, mais c’est plus que de la colère. Son fils aîné lui a déjà dit qu’il ne retournerait pas se battre. Il risque la prison pour refus de service.