"La paix est la grande absente": sombre Noël pour la communauté catholique de Palestine

Plus de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la communauté catholique de Palestine célèbre Noël sous les bombes. Le 16 décembre dernier, deux paroissiennes, une mère et sa fille, ont été tuées dans l'enceinte de l'église de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza. Assassinées de "manière indigne", dit l'Élysée, par un soldat israélien.
Dimanche, Emmanuel Macron s'est d'ailleurs entretenu avec le patriarche latin de Jérusalem, à qui il a exprimé "sa vive préoccupation" face à "la situation dramatique" de la paroisse catholique de Gaza. Le pape François a, lui aussi, eu une pensée pour cette dernière, lors de la messe de Noël donnée depuis le Vatican: "Notre coeur, ce soir, est à Bethléem".
Des fêtes de Noël difficiles dans l'attente de la paix
Les fêtes de Noël sont particulièrement sombres cette année dans cette ville palestinienne située en Cisjordanie occupée. De nombreuses célébrations ont été annulées. C'est toute la communauté chrétienne qui se retrouve privée de festivités.
Sur la place de la Mangeoire devant la basilique de la Nativité de Béthléem, les statues grises de Marie et Joseph, entourées de barbelés, remplacent la traditionnelle crèche flamboyante.
Les symboles du drame en cours à Gaza, même Monseigneur Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem, les porte sur lui. C'est avec un keffieh noir et blanc autour du cou, emblème palestinien, qu'il est arrivé, dimanche, à Béthleem.
"Le message de Noël est un message pour la paix, mais malheureusement, la paix est la grande absente, ici", a-t-il lancé.
Il a également demandé "à ce que tout le monde travaille pour la paix, pour tourner la page, mettre fin à l'occupation et offrir la liberté à tout le monde". Depuis plus de deux mois, des centaines de civils ont trouvé refuge dans la paroisse catholique de l'enclave palestinienne.