RMC

Nouvelle-Zélande: le récit glaçant de l'attaque

Le tireur est entré trois fois dans la mosquée, prenant le temps de retourner à sa voiture changer d'arme. Le tout en filmant et diffusant la scène en direct sur les réseaux sociaux.

La vidéo a été diffusée en direct par le terroriste. Elle montre un homme qui agit avec sang-froid, sans se précipiter. Une vidéo de 17 minutes d’horreur. L’homme qui a été identifié dans la matinée comme un suprématiste blanc australien se gare dans une petite rue à côté de la mosquée, il prend son arme semi-automatique dans son coffre, où est inscrit des slogans nationalistes.

Il entre dans l'enceinte de la mosquée et tue plusieurs fidèles à l'entrée et dans le couloir. Arrivé dans la salle de prière, il exécute des dizaines de fidèles qui cherchent à fuir. Il change de chargeur et s'assure que personne n'est en vie puis sort de la mosquée, tirant sur des passants présents sur le trottoir avant de retourner à sa voiture pour changer d'arme.

Il retourne ensuite une deuxième fois dans la mosquée puis une troisième. A chaque passage, il tire sur les corps inertes. Il tue au total 41 personnes puis il reprend sa voiture, rit nerveusement plusieurs fois et tire sur plusieurs passants à travers son pare-brise et sa vitre passager.

Très attiré par l'actualité française

Il tuera ensuite huit autres personnes dans une seconde mosquée de la ville. Sur Twitter, il a posté deux semaines avant l'attaque un manifeste de 73 pages soutenant la thèse de la disparition des peuples européens remplacés selon lui par des populations non-européennes immigrées.

Un voyage en France aurait être selon lui un élément déclencheur. Il décrit être assis dans une voiture et regarder les "envahisseurs", dit-il entrer dans les centres commerciaux et remplacer les Français.

Il s'est dit aussi choqué par la défaite de marine Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle. Brenton Tarrant aurait préparé cet attentat depuis deux ans mais l’homme n'était pas seul. Trois autres complices deux hommes et une femme ont été interpellées et placés en garde à vue. Aucun d'entre eux ne faisaient l’objet d’une quelconque surveillance.

Romain Poisot avec Guillaume Descours