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Plateau du Golan, la crainte d'un embrasement: "Ça entraînera mécaniquement une réponse israélienne"

Un homme se tient près d'un portail endommagé autour d'un terrain de football après une frappe du Liban dans le village de Majdal Shams dans la zone du Golan annexée par Israël, le 28 juillet 2024.

Un homme se tient près d'un portail endommagé autour d'un terrain de football après une frappe du Liban dans le village de Majdal Shams dans la zone du Golan annexée par Israël, le 28 juillet 2024. - Menahem Kahana / AFP

Israël promet de frapper l'ennemi avec force après qu'une roquette a tué 12 adolescents sur le plateau du Golan annexé. L'Etat hebreu accuse le Hezbollah libanais, qui dément. Une nouvelle frappe qui fait craindre un embrasement régional.

La tension augmente encore dans le conflit israelo-palestinien, avec un bilan de 12 morts, des adolescents, et 30 blessés après qu'une roquette soit tombée ce week-end sur un terrain de foot, sur le plateau du Golan, annexé par Israël.

L'Etat hébreu accuse le Hezbollah, qui dément. Le Liban demande, lui, une enquête internationale.

Le tir est intervenu après l'annonce de la mort de quatre combattants du Hezbollah dans une frappe israélienne dans le sud du Liban samedi soir. Cette nouvelle frappe fait craindre un embrasement régional. Israël a déjà promis de "frapper l'ennemi avec force". Et le Hezbollah a évacué des positions au Liban.

“Ça montre que le Hezbollah anticipe qu'il va y avoir quelque chose d'important”, analyse David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient. Pour lui, la question n'est même plus de savoir qui est responsable de la frappe.

“Sur le fond, ça ne change pas grand-chose, le mal est fait. Ça entraînera mécaniquement une réponse israélienne qui ne sera plus calibrée comme elle l'avait été jusqu'à présent et c'est ça qui inquiète tout le monde”, juge-t-il.

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Benjamin Netanyahou

Depuis des mois, les tirs sont quotidiens entre Israël et le Hezbollah, mais ils sont "paramétrés" dit-il, calculés pour maintenir une tension sans engager trop les forces en présence. “C'était dangereux et on voit que le risque de dérapage devenait patent même si du côté israélien, la question de la frontière avec le Liban était devenue un impératif sécuritaire majeur”, explique-t-il.

“Sans que personne n'y ait vraiment intérêt”, souligne-t-il, le jeu des alliances pourrait entraîner la région dans un conflit ouvert. Reste à savoir comment l'Iran, qui arme et finance le Hezbollah, ripostera.

Dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dimanche, le président français Emmanuel Macron a "rappelé que la France est pleinement engagée à tout faire pour éviter une nouvelle escalade dans la région".

Marion Gauthier avec Guillaume Descours