"Revenir et qu’ils ne soient plus là": Téhéran se vide, les habitants fuient en espérant une fin de régime?

Les échanges de tirs entre Israël et l'Iran se poursuivent. Lundi, l'armée israélienne a notamment ciblé la capitale iranienne, Téhéran, où la télévision d'Etat a été visée par une frappe, obligeant la présentatrice à interrompre son direct. Trois secouristes du Croissant-Rouge iranien ont également été tués par une frappe israélienne.
Face aux frappes qui se multiplient, la capitale iranienne se vide peu à peu de ses habitants. Devant le poste-frontière entre la Turquie et l'Iran, Shirin patiente.
"Je suis venue ici pour être en sécurité à cause des bombardements. J'attends que mes enfants et mes petits-enfants arrivent de Téhéran pour qu'on puisse entrer ensemble en Turquie", confie-t-elle.
Partir loin des frappes qui pleuvent sur Téhéran, c'est aussi ce que cherche la famille de Sara. "Ils m'ont dit, c'est bon, on va partir, on attend que les routes soient libérées", indique-t-elle.
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D'importants bouchons sur les routes
Mais Sara vit en France et depuis leur dernier échange lundi matin, le réseau a été coupé. Impossible donc de savoir s'ils ont réussi à quitter la ville.
"Je n’ai même pas osé leur demander s’ils avaient à manger. Le sentiment principal aujourd’hui, c’est d’essayer de partir. Revenir et retrouver son habitation dans un bon état pourquoi pas, mais surtout revenir et qu’ils ne soient plus là. C’est-à-dire sans leurs bourreaux", appuie-t-elle.
Mais pour fuir Téhéran, encore faut-il arriver à trouver de l'essence, car aujourd'hui, les seules stations encore en service sont prises d'assaut. Et sur les routes, les bouchons s'étendent sur plusieurs kilomètres.