RMC

L'homme qui a insulté Alain Finkielkraut jugé en correctionnel: "Le parquet a voulu faire plaisir aux politiques"

RMC
L'homme avait été placé en garde à vue mardi soir à Mulhouse. Une liste de cinq injures lui est reprochée.

L'homme soupçonné d'avoir proféré des insultes antisémites envers le philosophe Alain Finkielkraut sera jugé le 22 mai devant le Tribunal correctionnel de Paris. 

Ce Mulhousien de 36 ans risque une peine maximale d'un an de prison et 45.000 euros d'amende. Il est en garde à vue à Mulhouse depuis mardi. S’il n’est pas le seul à avoir proféré des insultes, c’est lui qui est le plus visible sur la vidéo de l’altercation. Âgé de 36 ans, il est père de cinq enfants et est vendeur téléphonique.

Il aurait côtoyé une mosquée salafiste du Bas-Rhin entre 2001 et 2003. Il serait proche de la mouvance salafiste, mais pas radicalisé explique une source proche du dossier. L’homme est également connu de la justice pour des faits de vol, de défaut d’assurance et de violences sur un policier en 2004. 

"Aucune connotation antisémite", selon son avocat

Une liste de cinq six injures lui est reprochée, mais au cours de sa garde à vue le suspect aurait nié avoir tenu des propos antisémites et aurait assumé des insultes antisionistes. "Espèce de sioniste", avait notamment proféré cet homme, vêtu d'un gilet jaune en s'adressant au philosophe qui n'a pas porté plainte. L’homme a été remis en liberté hier-après midi, trois heures avant la fin légale de sa garde à vue.

"Il paie pour tout le monde non seulement par rapport à ce qui s’est passé ce jour-là, mais aussi par rapport à tout le mouvement des ‘gilets jaunes’. Depuis le début, on a voulu les faire passer pour des casseurs, des violents, des racistes, des antisémites... On a tout fourré dedans et on a trouvé la bonne poire qui doit représenter tout ça. C’est de l’instrumentalisation, de la médiatisation, de la politisation. Le parquet a voulu faire un exemple pour faire plaisir aux politiques. Ces termes-là n’avaient aucune connotation antisémite ni dans le langage, ni dans l’intention", affirme son avocat, Maître André Chamy. 

Jean-Baptiste Bourgeon avec Guillaume Descours