Lourdes se prépare à accueillir de nouveau des pèlerins

Ceux qui habitent à moins de 100 km de Lourdes pourront revenir prier près de la grotte dès samedi alors que la ville accuse le coup économiquement.

Parmi les villes sinistrées qui d'ores et déjà paient un lourd tribut du Covid-19, du confinement et de ses conséquences économiques, il y a la ville de Lourdes. Ce haut lieu de la chrétienté en France, 3 millions de pèlerins chaque année en moyenne. Et pas un seul depuis un peu plus de deux mois.

Les rideaux de fer des boutiques, des hôtels, des restaurants sont baissés. 3500 personnes sont au chômage partiel. Claudine Aubert, commerçante, est désespérée, les pertes sont considérables: "Pour nous tous, c’est 100% ; étant donné que l’on a eu une fermeture administrative depuis deux mois, c’est 100%, zéro client, zéro chiffre".

"C’est vide, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’âme"

Au sanctuaire, poumon économique de la ville, le trou à la fin de l’année pourrait être d’environ 8 millions d’euros, mais Monseigneur Olivier Ribadeau-Dumas veut garder espoir même si devant la basilique, c’est le désert: "C’est vide, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’âme parce qu’ici, il y a une âme. Mais nous attendons le moment où les gens pourront être là à nouveau sur cette esplanade, devant la grotte, pour vivre, pour prier, pour processionner également".

Pour accueillir les premiers pèlerins du secteur dès demain, des marques au sol ont été peintes par les équipes de Sébastien Maysounave, le responsable technique et sécurité : "Ces marquages au sol sont là pour permettre d’assurer les gestes barrières, et donc notamment la distanciation, le fameux un mètre, donc quand on aura des personnes qui seront là pour attendre, elles seront invitées à se positionner dans ces ronds".

Si les pèlerins peuvent revenir à Lourdes dès samedi 14h, des chapelains eux n’ont pas cessé de prier devant la grotte durant toute la durée du confinement.

Jean-Wilfrid Forquès