Maire agressé à coups de barre de fer en Côte-d'Or: qui sont les deux agresseurs présumés mis en examen?

Deux jeunes hommes ont été mis en examen jeudi soir à Dijon après l'agression du maire d'Ouges, en Côte-d'Or.
Dimanche vers 18h30, le maire de cette commune de 1.600 habitants située au sud de Dijon, Jean-Claude Girard, avait demandé à un jeune homme faisant du quad à vive allure le long d'un canal fréquenté par des promeneurs de ralentir, mais le ton était monté et le quadiste avait menacé d'appeler du renfort.Peu après, "une dizaine de personnes", selon le procureur de Dijon Eric Mathais, étaient arrivées sur les lieux, armées de barres de fer, et s'en étaient pris au maire en lui assénant "un coup derrière la tête", ainsi qu'à un habitant, intervenu après avoir été témoin de la scène. Un autre habitant avait finalement mis en fuite les agresseurs en exhibant une carabine de chasse.
Le maire s'était vu reconnaître une interruption totale de travail (ITT) de deux jours, tandis que les blessures de la personne venue à son secours, qui a reçu notamment des coups de barre de fer sur l'avant-bras et un coup de poing à l'oeil, ont nécessité dix jours d'ITT.
Les deux hommes, âgés de 18 et 19 ans, qui "contestent ou minimisent leur participation" à l'agression, ont été mis en examen pour "violences aggravées" et "violences en réunion", faits passibles de 7 ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende, précise le procureur dans un communiqué. L'un a été placé en détention provisoire et l'autre sous contrôle judiciaire.
Mercredi matin, l'un des mis en cause a été interpellé, puis un autre s'était présenté à la gendarmerie quelques heures plus tard. Les casiers judiciaires de ces deux jeunes gens "ne mentionnent aucune condamnation", précise le procureur.
"Je descends et je te casse la gueule"
Sur RMC, Jean-Claude Girard avait raconté les faits et témoigne de la violence de cette agression:
"Le quad a débouché du chemin de hallage avec une conduite complètement inadaptée et j'ai juste stoppé le jeune en lui demandant de rester prudent. Je me présente en ma qualité de maire. Il me dit alors: 'Je descends et je te casse la gueule'. Deux autres véhicules sont arrivés et j'ai pris un coup de barre de fer derrière la tête et j'ai perdu connaissance.
Nous sommes des élus de terrain, de proximité, d'écoute, d'échanges... Des évènements comme ça nous marquent: on peut imaginer une altercation, des insultes... Mais pas un tel déchainement de violence. C'est grave" confie-t-il, minerve autour du coup sur RMC.
Le préfet de Côte-d'Or, Fabien Sudry, a condamné dans un communiqué "avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime le maire d'Ouges". "S'en prendre à un élu de la République, c'est s'en prendre à la République toute entière", a affirmé le préfet.
Cette nouvelle agression d'un édile a également suscité de vives réactions de responsables politiques, jusqu'au sein du gouvernement et dans d'autres régions.